Global Gateway : l’UE, la France et la RDC  signent  la lettre d’intention pour le lancement des études de faisabilité pour la construction du corridor Zongo-Akula, dans le Sud-Ubangi

Les signataires de cette lettre d’intention
Les signataires de cette lettre d’intention
PAR Deskeco - 07 juin 2024 07:47, Dans Actualités

Dans le cadre du projet Global Gateway, la délégation de l’Union européenne (UE) et la France, via l’Agence française de développement (AFD) financent à près de 180 millions USD la construction du corridor africain n°6, reliant le nord-ouest et le nord-est de la RDC ainsi que les villes de Douala, au Cameroun et Kampala, en Ouganda.

 La signature de la lettre d’intention pour le lancement des études de faisabilité s’est déroulée ce jeudi 6 juin 2024, au cours d’une cérémonie organisée dans la salle de réunions de la Fédération des Entreprises du Congo (FEC), située dans la commune de la Gombe, à Kinshasa. La RDC a été représentée par les ministres d’Etat, ministres Alexis Gisaro et Guy Loando, respectivement en charge des Infrastructures et Travaux publics (ITP) ainsi que de l’Aménagement du territoire. Sans oublier le ministre sortant des Finances, Nicolas Kazadi et le vice-président de la FEC, Ambroise Tshiyoyo entouré de ses différents collaborateurs. Le président de l’Assemblée provinciale du Sud-Ubangi, le gouverneur et le président de la FEC sud-ubangi étaient aussi présents à cette cérémonie. 

Le ministre Gisaro a appelé de tous ses vœux tous les partenaires réunis à cette cérémonie à « prendre une approche de cofinancement pour compléter le tronçon entre Lisala, Bumba et Kisangani. Car, a-t-il averti, « en s’arrêtant à Lisala, la connectivité du corridor ne sera pas complète, même si le gouvernement finalise la connexion entre la RN4 et la RN27 pour arriver à la frontière ougandaise. Une action conjointe et et synchronisée entre les travaux dans les parties nord-ouest et nord-est du corridor permettrait d’en assurer une connectivité effective pour le plus grand bien des populations riveraines ». 

Le ministre d’Etat, ministre des ITP a indiqué la part du gouvernement congolais dans cet ambitieux projet : « toute notre communauté d’acteurs du développement ici présente (…) est consciente de l’importance que représentent les travaux de la RN23, de la RN6 et du pont sur la rivière Ubangi en vue du désenclavement de l’espace Grand Equateur. Ainsi, à côté des ressources qui viennent de l’UE, à travers l’AFD, dont 5 millions d’euros pour les études couvrant la faisabilité du projet ainsi que ses aspects techniques et de sauvegarde socio-environnementale, le gouvernement de la RDC va également appuyer la préparation du projet, en participant à l’élargissement du linéaire d’investigation et en contribuant ensuite au financement conjoint des travaux avec l’UE, à travers son programme sino-congolais. Si l’UE va assister notre pays pour relier Boyabo, Zongo, Gemena, Akula, et Libenge, la partie congolaise va s’investir pour allonger ce linéaire afin de relier le nord-ouest et le nord-est de la RDC pour ainsi accroitre les opportunités de réduction de la pauvreté pour les filles et fils riverains au projet ». 

M. Gisaro est plus que rassurant quant au respect du délai des travaux : « cette convention sanctionnant le début des études de faisabilité ne tardera pas et que la réalisation effective des travaux de modernisation des ouvrages routiers sera achevée d’ici 2028 comme prévu dans le Plan quinquennal du ministère des ITP ».

 De son côté, le ministre d’Etat, ministre de l’Aménagement du territoire, Guy Loando a considéré cette intervention de l’UE et de la France comme « une réponse à ce qui a toujours été l’une des priorités de la vision du chef de l’Etat, de permettre à la population d’avoir accès aux services sociaux de base et aider notre économie à se diversifier. Donc ce projet va permettre de désenclaver l’un des corridors stratégiques dans le cadre de onze corridors stratégiques de l’Afrique ». 

Guy Loando promet l’implication de son ministère « dans le cadre d’un comité de pilotage qui sera mis en place pour qu’au delà de cette route à construire, il y a des outils de planification spatiale qui devraient être mis à la disposition de ce projet (...) Nous allons mettre à la disposition de ce projet toute l’expertise nécessaire pour que le projet attendu puisse effectivement profiter à la population congolaise du Grand Equateur qui est l’un des espaces complètement enclavés ».  

À son tour, le ministre sortant des Finances, Nicolas Kazadi a salué cette initiative comme « une réponse européenne attendue pour transformer notre monde face aux grands défis notamment climatique et du développement de nos populations qui sont aujourd’hui les plus pauvres de la planète. Nos partenaires européens ont posé un acte qui mérite d’être salué. Les infrastructures sont au cœur de problématiques de notre développement, le Congo est un défi logistique majeur. Et avoir l’opportunité de construire cette route dans la partie septentrionale du pays est une aubaine, il faut le faire. Nous avons également la chance d’avoir des initiatives similaires plus au Sud avec les financements de la Banque mondiale qui vont permettre de relier le pays de l’Ouest à l’Est, c’est ça le début de la transformation du pays, c’est ça qui va nous permettre d’arriver à notre niveau de développement. Si en même temps que ces infrastructures se mettent en place, on arrive à relever le défi lié à l’énergie. Je ne peux que me réjouir de cette signature, une de mes dernières que je ferai en ma qualité du ministre des Finances mais elle tombe bien parce que c’est aussi un des combats qu’on a menés pendant trois années ». 

Quant à lui, l’ambassadeur de l’UE en RDC, Nicolas Berlanga-Martinez a souligné ce qui suit : « pour nous, cette intervention montre notre intérêt à développer ou appuyer votre stratégie de développement en prenant en compte toutes les dimensions qui sont liées au projet d’infrastructures ». 

Pour l’ambassadeur de France en RDC, Bruno Aubert, « ce projet est au croisement de plusieurs enjeux et orientations stratégiques (…) Je ne peux que m’en réjouir que nous contribuons à la politique nationale du désenclavement et de développement des territoires qui a été initiée par le président Tshisekedi à travers la politique de développement de 145 territoires et qui a été réaffirmée lors de son discours d’investiture comme le projet phare de son quinquennat. C’est un exemple très clair que nous avons la volonté de nous inscrire dans des options stratégiques convergentes qui nous concernent tous également ».

 Bienvenu Ipan

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