Kinshasa : la rareté persistante de bêtes ralentit le fonctionnement de l’abattoir public de Masina (Direction générale)

Un troupeau de vaches. Photo d'illustration
Un troupeau de vaches. Photo d'illustration
PAR Deskeco - 01 juin 2024 10:49, Dans Actualités

« Actuellement, le fonctionnement de l’abattoir est au ralenti à cause de la rareté des bêtes. Nous n’avons pas une ferme de proximité pour avoir nos propres animaux et produire de la viande. Ce sont des particuliers, les fermiers ainsi que les bouchés qui viennent avec les leurs », a déclaré Patrick Mbiki Nzenga, directeur général de l’abattoir de Masina. 

« Fort malheureusement, le pays était frappé de la rage il y a de cela trois ans. L’abattoir public de Masina vit le calvaire. C’est même la raison qui occasionne la variation des prix que nous n’avons pas le pouvoir de réguler, une matière qui reste de l’apanage du ministère l’Economie. Nous nous limitons sur l’état de la bête, s’il est propre à la consommation, nous la livrons à la population et mon service ne bénéficie que de la taxe d’abattage qui se lève à 5 dollars la bête », a-t-il ajouté. Selon lui, il est difficile d’avoir accès à la viande fraîche qui s’élève aujourd’hui à 25.000 FC le kilogramme. « Dans une maison de 4, 5,6 et 7 personnes ; il est difficile de manger 1 kilo de viande et s’en rassasier, car le pouvoir d’achat des Kinois est faible », a déploré M. Mbiki Nzenga. 

Comme piste de solution à cette situation on ne peut plus inquiétante, le médecin chef d’expertise des viandes de l’abattoir de Masina, Fabien Tessa recommande : « Il faudrait que l’État congolais investisse sur la production d’élevage. Les espaces existent, qu’il encourage les éleveurs de produire assez, cela va impacter le fonctionnement de nos abattoirs ». Il a fait savoir que le peu de bêtes qui alimentent l’abattoir public de Masina proviennent également de l’Angola et du Tchad, via Brazzaville. 

« Si quelqu’un pense qu’il peut disposer d’une ferme pour l’abattoir, c’est une bonne chose, il n’est pas seulement question de l’État, même les bailleurs de fonds, car nous avons des médecins vétérinaires expérimentés ainsi que des ouvriers. Cela peut palier cette difficulté », a-t-il conclu.

Bienvenu Ipan

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