Dans un communiqué n°005/ODEP/MAI/2024 parvenu ce vendredi 3 mai à DESKECO.COM, le Président du Conseil d’Administration de l’Observatoire de la dépense publique (ODEP), le professeur Florimond Muteba Tshitenge, a affiché la position de cette structure de la Société civile au sujet de véhicules que le sénateur Augustin Kabuya venait de doter récemment aux députés provinciaux membres du parti politique Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) : « Motivation ou corruption, la position de l’ODEP est claire, il s’agit bel et bien d’un pot-de-vin, donc la corruption ».
Le professeur Muteba se réfère ainsi au Programme des nations unies pour le développement (PNUD) qui définit la corruption comme « un abus d’autorité pour un profit personnel ! ». Dans ce communiqué, l’ODEP fait un constat à mer : « Depuis 2018 (…), la culture de la corruption n’a fait que s’empirer en RDC. C’est vrai que les résultats obtenus améliorant de 10 points l’indice de la perception de la corruption selon Transparency international, nous avait donné un petit espoir de voir régresser ce fléau mais hélas le dernier cycle électoral sous l’aire de l’UDPS fait craindre un recul catastrophique pour l’année 2024. Les propos tenus par le Président TSHISEKEDI visant à banaliser la retro commission et même à l’absoudre comme péché mortel cette grave forme de la corruption, ont consacré la corruption comme culture et mode de gouvernance en RDC. Depuis lors, ces mots-là sonnent chaque jour comme une loi non écrite, un encouragement, une autorisation tacite de plonger dans l’océan de la corruption dans la tête de chaque cadre de l’UDPS, l’Union Sacrée, le cabinet du Président, le Gouvernement, les entreprises publiques, les Etablissements publics. Depuis 2019, on nage dans les scandales de détournement, des retro commissions, de pots de vin, on n’en finit pas ».
Pour le PCA de l’ODEP, « La classe politique actuelle et particulièrement ceux qui sont maintenant habitués à accéder au pouvoir par des vastes opérations des fraudes électorales introduisent au fur et à mesure des nombreuses antivaleurs dans notre culture collective dont le résultat global prévisible est la mort de notre pays. Le développement est le triomphe de la culture mais laquelle ? Celle qui est aujourd’hui agressée par les mensonges, la corruption et les détournements par le régime en place issu des vastes fraudes et donc de la corruption ».
Bienvenu Ipan