Par les temps qui courent, il est plus qu'urgent pour la République démocratique du Congo de se doter d’un document et des stratégies de politique nationale qui permettront au ministère du Développement rural d'assurer effectivement ses interventions en faveur du milieu rural. Voilà tout le sens de l'atelier de validation technique ouvert le jeudi 22 février 2024 à Kinshasa.
«Le moment est venu pour la RDC de se doter d’un document et des stratégies de politique nationale de développement rural. Ce qui va permettre au ministère (de tutelle: ndlr) d’assurer effectivement sa mission de coordination et d’intégration des interventions en faveur du milieu rural », a déclaré à l’ouverture de l'atelier, Elvis Pekeyabo, secrétaire général au Développement rural.
Il a souligné que la validation de ce document inaugure le retour du ministère du Développement rural dans ses missions essentielles dont l’aménagement spatial en milieu rural inhérent à la réforme agraire en cours.
Selon M. Pekeyabo, ce document de politique de développement rural se veut un outil de dialogue multisectoriel à travers lequel le ministère voudrait désormais jouer le rôle moteur de la croissance économique du pays par la revitalisation des chaînes des valeurs.
« Le moment est donc venu pour le pays de présenter des concepts clairs et de paradigmes cohérents avec les réalités de son milieu rural pour tordre le coup à la culture de la duplication, de tâtonnements et de doubles emplois occasionnant la dissipation des ressources financières », a-t-il fait savoir.
Il a saisi l’occasion pour remercier le ministre de tutelle pour son implication et sa détermination pour atteindre ce résultat. Le secrétaire général au Développement rural a salué le soutien considérable de la FAO tant sur le plan financier que technique aux travaux d’élaboration dudit document dans la facilitation des experts du Comité technique mis en place.
Il a, par ailleurs, salué les sacrifices consentis dans la réalisation de ce travail.
Intervenant à son tour, le représentant adjoint de la Organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), Ibrahim Nasser, a souligné que près de 70% de la population congolaise sont hébergés dans les zones rurales.
« Cette majorité de la population ainsi que les milieux qui l’hébergent sont confrontés à d’énormes et importants défis liés tant à la précarité et à la déliquescence des services de base qu’à la mauvaise gouvernance de manière générale », a dit M. Nasser.
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