Le Centre Carter de Kinshasa organise, depuis le mercredi 21 février 2024, un atelier dans ses installations situées dans la commune de la Gombe, en vue de renforcer la participation citoyenne à la maximisation des recettes minières à travers le renforcement des capacités des acteurs sociaux pour les échanges constructifs avec les agences gouvernementales autour des défis et obstacles liés à la mobilisation des recettes minières.
Les participants, une quarantaine d’experts, viennent notamment des administrations fiscale et minière, des représentants des régies financières provinciales, des services d’assiette, du Secrétariat technique de l’ITIE, des organisations de la société civile et quelques partenaires techniques et financiers de la RDC. L’organisation de cet atelier bénéficie de l’appui technique et financier d’un groupe de partenaires de la RDC. Notamment l’Allemagne, l’Union européenne et la coopération allemande. Ces assises s’inscrivent dans le cadre de la mise en œuvre de la deuxième phase du Projet de développement économique intégré du secteur minier (DISM2), devant permettre à la RDC de tirer profit de la demande internationale de ses matières premières.
L’atelier est organisé sous le patronage du comité de pilotage de l’Output 4 du projet DISM2 de la GIZ. Le projet est exécuté dans le cadre du co-financement de la coopération allemande et de l’Union européenne. Le dialogue compte contribuer à la mobilisation des recettes minières à travers le renforcement des capacités des acteurs sociaux, en vue des échanges constructifs avec le gouvernement congolais autour des défis et problèmes qui entravent la collecte des recettes minières maximales en RDC, particulièrement dans la filière cuivre-cobalt.
La RDC dispose d’énormes ressources minières dont certaines sont nécessaires à la transition énergétique verte. Durant les 15 dernières années, ces ressources minières ne cessent d’attirer des milliers de dollars d’investissements directs étrangers, notamment dans la filière cuivre-cobalt. Fort malheureusement, le pays a enregistré d’énormes pertes de revenus de ce secteur, en raison notamment d’un cadre juridique permissif, de pratiques d’évasion fiscale, de fraude, de corruption, ainsi que de faiblesses en matière de capacité et de coordination des services et agences de l’Etat impliqués dans la chaîne de calcul et de collecte des recettes publiques.
Pour résoudre certains de ces problèmes et accroître les recettes publiques venant du secteur minier, l’Etat congolais a entrepris un bon nombre des réformes dont les principales restent la mise en œuvre des normes et standards de l’Initiative pour la Transparence dans les Industries extractives (ITIE), la révision du Code minier en mars 2018.
Bienvenu Ipan
