Dans le rapport de l’étude sur la réduction du train de vie de l’Etat congolais parvenu à DESKECO.COM, l’Observatoire de la dépense publique (ODEP) estime que réduire le train de vie de l’Etat congolais c’est « Repenser un nouveau rôle de l’Etat, une nouvelle démocratie politique et économique ; briser les institutions d’un Etat néo colonisé ».
Dans le même document signé par Florimond Muteba Tshitenge, Président du Conseil d’Administration, l’ODEP considère que les régimes qui se sont succédés à la tête du pays depuis 63 ans ont détruit non seulement les infrastructures physiques de notre pays, mais aussi les mentalités et les valeurs. La renaissance du Congo pour cette structure de la Société civile passe par un projet national de développement participatif rationnel qui puisse mobiliser toutes les mains, toutes les têtes. Un Etat qui va permettre de réunir toutes les consciences autour d’un dessein national, d’une volonté de construire un avenir ensemble, de manière à occulter progressivement les relents politiciens et les valeurs négatives cristallisées en 63 ans.
« Nous devons mettre la construction économique au service de la consolidation de l’unité nationale. Le développement participatif, dans la mesure où il permettra aux nombreuses initiatives d’éclore au niveau du village, du secteur, du territoire, de la province ; mettre au grand jour les limites territoriales d’une localité ou d’une province qui se développe et qui aura besoin d’un marché acheteur, de fournisseurs, de partenaires divers hors de ses limites territoriales et ethniques. Ces limites démontreront l’importance d’une solidarité inconditionnelle, d’une complémentarité nécessaire entre les acteurs du développement dans le pays tout entier et même au-delà de nos frontières. Lorsque nos divers groupes sociaux seront devenus complémentaires dans la construction du développement, les antagonismes ethniques disparaîtront progressivement et le sentiment de solidarité nationale prendra le dessus. L’unité nationale pourra alors se construire réellement sur de bases objectives et saines. Le développement participatif, est aussi la voie obligée pour le renforcement de l’indépendance et la souveraineté nationale ».
Pour l’ODEP, « Il ne suffit pas d’affirmer dans les discours politiciens la volonté ferme de construire et protéger l’indépendance nationale, il faut démontrer en théorie comme en pratique comment y arriver. Le processus de construction et de production de l’indépendance nationale passe par la transformation totale de nos mentalités, de notre système productif de notre société toute entière. Faire triompher la culture nationale, révolutionner notre système éducatif, construire la démocratie participative, c’est cela l’objectif à atteindre pour nous tous Congolais. Le peuple congolais pourra ainsi arracher un peu chaque jour une partie de cette indépendance. Il fera du Congo un pays riche et prospère qui pourrait enfin jouer pleinement son rôle de leader du continent africain et aider ce continent à se construire dans l’indépendance et la dignité ».
Pour réduire de manière efficace et durable le train de vie d’un Etat néocoloniale, l’ODEP recommande ce qui suit : « il faut être porteur d’une vision, d’un développement endogène, indépendant, autocentré et autodéterminé. Un Etat où la dépense publique sera réellement un instrument pour construire le développement où la rationalité de la dépense et la justice distributive vont triompher. Un Etat fondé sur la participation totale de toute la population comme moteur, acteur et bénéficiaire du développement ».
Bienvenu Ipan