Tshopo : les prix de produits dont le carburant revus à la hausse (3.400 FC à 17.000 FC le litre) à Kisangani, la population en colère

Photo d'illustration.
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PAR Deskeco - 26 déc 2023 16:52, Dans Actualités

Une forte tension sociale a été observée le lundi 25 décembre 2023, jour de nativité, dans la ville de Kisangani, chef-lieu de la province de la Tshopo, au Nord-est de la République démocratique du Congo, suite à la hausse continue de prix du carburant. Selon un correspondant de DESKECO.CO qui cite un des jeunes contestataires dans la commune Kabondo, à la base, « le prix du carburant est passé de 3.400 FC à 17.000 FC. Un gobelet de haricots coûte actuellement 7.000 FC. C’est du jamais vu à Kisangani ».

Dans leur mouvement de contestation, les jeunes gens ont bloqué le passage sur les principales artères de différentes communes de la ville, empêchant ainsi les engins auto moteurs de circuler. Du coup, le transport des personnes et de leurs biens pendant cette journée festive de Noël a été fortement perturbé.

Sur leur parcours, les contestataires ont vandalisé les étalages des revendeurs d’essence appelés communément «Kadhafi», accusés d’être de mèche avec les tenanciers des stations-services. Les usagers de route qui semblent s’opposer au mouvement se sont retrouvés avec des pneus des véhicules dégonflés par ces jeunes qui se cachaient à l’approche des forces de l’ordre. Cherchant de rétablir de l’ordre, des policiers se voyaient obligés de tirer des coups de sommation en l’air à certains endroits. Certains observateurs ont estimé que cette situation pouvait être gérée et évitée en amont par les autorités compétentes de la province, en procédant notamment à la réhabilitation de la route nationale numéro quatre (RN 4). Actuellement en état de délabrement avancé, cette route ne facilite plus des échanges commerciaux entre Kisangani et d’autres régions de l’Est du pays, qui ravitaillent le chef-lieu de la Tshopo en plusieurs produits alimentaires et en carburant.

D’autre part, ils ont souhaité que les prix des carburants et autres soient fixés par le gouvernement provincial pour mettre la population à l’abri de la spéculation.

Cette tension sociale a commencé le week-end dernier, à partir duquel les conducteurs des motos et des véhicules assurant le transport en commun ont commencé à former des files d’attente devant les stations-services de Kisangani.

Bienvenu Ipan

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