Perspectives économiques 2023 : l'Afrique centrale a réalisé la meilleure performance en termes de croissance et d'inflation

Ce projet de Plan d'urgence est constitué de 21 réformes
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PAR Deskeco - 15 aoû 2023 14:17, Dans Actualités

L'Afrique centrale a enregistré une croissance du PIB réel de 5,0 % en 2022, contre 3,4 % en 2021. Le rebond de l'activité économique a été tiré par des prix favorables des matières premières, dans une région qui abrite des exportateurs nets de pétrole brut, de minéraux et d'autres matières premières. . Le taux de croissance de la région était supérieur à la moyenne africaine, qui est estimée à 3,8 % en 2022, contre 4,8 % en 2021. Il devrait s'établir à 4,9 % en 2023 et 4,6 % en 2024.

Telles sont quelques-unes des conclusions du rapport Perspectives économiques de l'Afrique centrale 2023 , publié le 31 juillet par la Banque africaine de développement. Le rapport a pour thème « Mobiliser le financement du secteur privé pour le climat et la croissance verte en Afrique ». Produit chaque année par la Banque africaine de développement, le rapport propose une évaluation des récentes performances macroéconomiques de la région. Il examine également les projections à moyen terme et les risques pesant sur les perspectives de croissance de la région, en fournissant une analyse approfondie des problèmes d'actualité auxquels la région est confrontée.

Le rapport indique que l'Afrique centrale avait un taux d'inflation de 6,7 % en 2022, contre 3,9 % en 2021. Il s'agissait de la meilleure performance de toutes les régions africaines : l'Afrique du Nord avait 8,2 %, l'Afrique australe, 12,6 %, l'Afrique de l'Ouest, 17 % et Afrique de l'Est, 28,9 %.

De même, la région de l'Afrique centrale a réalisé la meilleure performance budgétaire, y compris le déficit le plus faible. Bien que les finances publiques de la région restent déficitaires, la situation s'est améliorée en 2022, avec un solde budgétaire total, dons compris, de -0,6% du PIB, soit une amélioration de 0,4 point de pourcentage par rapport au niveau de 2021.

Le déficit – malgré l'amélioration des prix des principales exportations de la région – s'explique par une augmentation des dépenses primaires totales en raison des mesures de soutien budgétaire prises par les gouvernements en réponse aux effets néfastes persistants de l'invasion russe de l'Ukraine sur les prix de l'énergie et produits alimentaires.

Hervé Lohoues, économiste régional principal pour l'Afrique centrale et chef de division par intérim pour les économistes pays de l'Afrique australe, de l'Afrique de l'Est et du Nigeria, a déclaré : « Dans l'ensemble, les perspectives économiques de la région de l'Afrique centrale sont positives pour 2023 et 2024 des réformes structurelles mises en œuvre pour soutenir les secteurs non extractifs, et l'augmentation de la demande extérieure et des prix des principaux produits exportés par les différents pays de la région.

L'Afrique centrale a besoin d'environ 128 milliards de dollars entre 2020 et 2030 pour mettre en œuvre des mesures d'adaptation et d'atténuation et lutter contre les effets du changement climatique, soit environ 11,6 milliards de dollars par an. Cela lui permettrait d'investir dans la croissance verte et le développement durable. Compte tenu du déficit de financement climatique de la région, une augmentation rapide du financement est nécessaire pour répondre au besoin d'actions climatiques.

L'Afrique centrale dispose d'importantes ressources naturelles, dont le bassin du Congo, deuxième plus grand « poumon écologique » du monde après la forêt amazonienne, qui peut soutenir les financements verts et les besoins climatiques. La valeur des ressources en capital naturel de la région est estimée à plus de 700 milliards de dollars. Une réévaluation du PIB des pays d'Afrique centrale par rapport au capital naturel pourrait être envisagée dans cette optique. Les pays ont commencé à mettre en œuvre le programme d'appui au développement de l'économie verte en Afrique centrale et à adopter les mesures d'atténuation et d'adaptation définies dans leurs contributions déterminées au niveau national.

Le rapport recommande aux pays d'Afrique centrale de s'engager à mettre en place des mécanismes de financement innovants pour attirer les financements du secteur privé. Les gouvernements de la région devraient orienter les financements climatiques du secteur privé vers des secteurs à faible risque qui offrent des rendements plus élevés, afin d'attirer les investisseurs. Il est également essentiel d'élargir l'accès au capital pour les petites et moyennes entreprises (PME), en particulier celles dirigées par des femmes et des jeunes.

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