RDC : face à Félix Tshisekedi, la FEC exprime sa disponibilité de jouer un rôle dans le développement économique du pays

Le président de la FEC Albert Yuma
Le président de la FEC Albert Yuma
PAR Deskeco - 17 fév 2023 17:28, Dans Entreprises

La Fédération des entreprises du Congo (FEC) a organisé le jeudi 16 février une cérémonie d’échange de vœux à laquelle elle avait comme invité d’honneur le président de la République, Félix Tshisekedi.

Profitant de cette circonstance  « historique », le président de la FEC, Albert Yuma, a non seulement interpeller le chef de l’Etat sur les principales revendications des opérateurs économiques privés mais aussi exprimé la volonté  du patronat d’œuvrer au côté des dirigeants congolais pour le développement de la République démocratique du Congo.

« Je me permettrais donc, pour cette journée exceptionnelle, d’insister auprès de vous sur le rôle que le secteur privé devrait pouvoir jouer dans le développement économique du pays. Nous sommes en effet convaincus, qu’il ne peut y avoir de bonne politique économique, sans une relation franche, indépendante et respectueuse du secteur privé vis-à-vis de l’Etat », a dit Albert Yuma s’adressant au président de la République.

Pour jouer pleinement son rôle dans le développement du pays, le patronat congolais ne demande aux institutions de la Républiques de lever toutes les pesanteurs qui plombent le climat des affaires dans le pays.  « Levez les obstacles qui découragent les motivations des entrepreneurs et entravent les investissements privés et vous verrez combien notre Nation pourrait être forte, très forte », a clamé Albert Yuma.

Ce dont la FEC a prioritairement besoin avant toute politique macro-économique sectorielle, a dit le président du patronat, c’est que les fondamentaux du développement économique soient mis en place pour réduire le coût des facteurs et favoriser la création d’entreprises.

« Aidez-nous à élargir la base fiscale, plutôt qu’à pressurer les mêmes entreprises, en favorisant indirectement l’informel ; aidez-nous à créer des PME qui fourniront les emplois qui manquent dans les villes, aidez-nous à investir dans le centre du pays pour développer l’agriculture locale, pour favoriser l’emploi rural, limiter l’exode rural plutôt que consommer nos réserves de change en importations coûteuses; aidez-nous à protéger nos industries naissantes, comme tous les pays du monde l’ont fait et le font encore aux stades premiers de leur développement », a-t-il plaidé.

La FEC a appelé le président de la République, en tant que Plus Haute Autorité de l’Etat, sur l’importance d’un dialogue franc et constructif entre le secteur public, qui a en charge la responsabilité des politiques de l’Etat et le secteur privé, qui constitue les troupes nécessaires au développement.

« Enrichir notre Fédération et les autres organisations c’est rétablir l’obligation pour commercer en RDC d’être inscrit dans l’une ou l’autre organisation patronale. Cela nous renforcera évidemment, mais contribuera également à assainir la vie économique et à renforcer les acteurs du secteur privé.  Pour l’Etat, cela constituera d’abord une source d’information fiable sur la taille de notre économique et son potentiel fiscal, cela incitera à la réduction de l’économie informelle, cela rendra d’autant plus représentatifs ses partenaires et légitimes leurs revendications ».

Notons que le Conseil d’Administration de la FEC a placé son mandat sous le signe du renouveau, en lançant depuis deux années le Projet Renaissance qui bénéficie, de l’appui technique et financier du PNUD. Ce projet vise à conduire une transformation en profondeur de la FEC aussi bien de sa gouvernance que de son organisation, en vue de permettre à l’institution de devenir un acteur et un partenaire de premier choix dans la mise en œuvre opérationnelle de l’agenda national de développement et faisant du secteur privé un acteur opérationnel de l’économie nationale.

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