Le ministre de la communication et médias Patrick Muyaya s'est appesanti sur l'état de la corruption en République Démocratique du Congo au cours du briefing tenu le lundi 7 février 2023.
Pour le porte-parole du gouvernement, l'Etat congolais s'est engagé à réduire le niveau de la corruption au pays.
"Jamais dans ce pays, on a eu des machines de lutte contre la corruption aussi engagées, mises en place. On a aujourd'hui l'IGF, l'APLC, la Cour des comptes. L'IGF qui existait bien avant a été dotée des moyens pour bien faire son travail", a déclaré Patrick Muyaya.
Pour barrer la route à la corruption, précise Patrick Muyaya, l'IGF gère toutes les dépenses en amont.
"Aujourd'hui, avant les dépenses publiques l'IGF intervient en amont. Lorsqu'on parle de corruption, on ne se sent pas particulièrement interpeller car nous disposons déjà d'une stratégie pour régler ce problème. Le véritable défi que nous avons sur le sujet de la corruption, c'est de voir comment accroître les moyens de production pour permettre à chacun où qu'il travaille de gagner suffisamment en tenant les deux bouts du mois", dit-il.
A l'en croire, les mécanismes anti-corruption mis en place par le gouvernement ont permis au pays de passer d'un budget de 5 milliards USD à plus de 15 milliards USD.
"Nous avons des résultats. De 2020 à 2023, nous sommes passés d'un budget de 5 milliards à 15 milliards, un accroissement d'à peu près 200%. Ce n'est pas de la magie. C'est parce qu'on a bouché les trous de corruption, de manque à gagner, d'exonération... Toutes mauvaises pratiques qui entouraient les finances publiques aujourd'hui n'existent pas. Nous allons continuer à faire davantage pour capter le maximum de ce que nous produisons pour que cela soit injecté dans l'éducation, dans les routes... pour le bien du peuple congolais", a fait savoir Patrick Muyaya.
Notons que Transparency International a publié, mardi 31 janvier, l'édition 2022 de l'indice de perception de la corruption qui situe la République Démocratique du Congo à la 166ème place du classement sur 180 pays et territoires avec un score de 20 sur 100, soit +3 places gagnés par rapport à l'an dernier où le pays était aligné à la 169e place avec 19 sur 100 comme score. Ce qui représente une progression et un recul de la corruption.
Jordan MAYENIKINI