Le gouvernement de la République a exécuté des dépenses publiques de l'ordre de 5.201,91 milliards de CDF au deuxième trimestre 2022, à raison de 1.524,11 milliards de CDF pour le mois d'avril ; 1.750,22 milliards de CDF pour le mois de mai ; et 1.927,58 milliards de CDF pour le mois de juin.
Les dépenses exécutées en procédure d'urgence ont atteint un volume de 1.006,36 milliards de CDF, soit un ratio de 19,3% contre un ratio de 8,76% au premier trimestre 2022, renseigne le ministère des Finances dans son rapport.
La publication de ces données sur l’exécution des dépenses publiques en mode urgence, sur une base trimestrielle, rentre dans le cadre des engagements pris par le gouvernement dans son Programme économique appuyé par la Facilité élargie de crédit du Fonds monétaire international.
L'Executif national justifie ces dépenses en mode urgence par un volume important des dépenses sécuritaires (25,3%); de subventions économiques constituées essentiellement des paiements des pertes et manqué à gagner dus aux entreprises pétrolières et logistiques (21%) en vue d'éviter la pénurie en carburant ; ainsi que de dépenses exceptionnelles représentant principalement les dotations mensuelles à la CENI au titre des dépenses électorales (18,7%).
Selon la loi sur les finances publiques, les dépenses du gouvernement doivent être exécutées selon la chaîne de la dépense qui requiert 4 étapes : l'engagement, la liquidation, l'ordonnancement et le paiement.
Les dépenses exécutées en procédure d'urgence ne suivent pas cette chaîne de la dépense au risque de fraude et autres dilapidations des deniers publics. Dès lors, l'orthodoxie budgétaire exige que le Gouvernement respecte la chaîne de la dépense. Et de minimiser au maximum les dépenses en procédure d'urgence.
DESKECO