Le ministre de l’Enseignement Primaire, Secondaire et Technique (EPST), Tony Mwaba, était devant les députés de la commission droit de l’homme de l’Assemblée nationale, ce jeudi 10 novembre. Ils ont passé en revue des questions brûlantes du secteur telles que les écoles désactivées, les écoles fonctionnant sans arrêtés, la paie des enseignants par les institutions bancaires, la paie de nouvelles unités.
Cet exercice de redevabilité s’est fait dans le cadre du contrôle parlementaire dans la commission de droit de l’homme parce qu’il était question au-delà de tout du droit fondamental qui est l’éducation. Après cet échange, le ministre de l’EPST a sollicité la chambre basse du parlement à s’impliquer au-delà du budget, pour que le secteur vive correctement.
« Nous avons demandé l’appui de l’Assemblée nationale de nous aider en nous appuyant dans les démarches pour obtenir l’activation des ressources innovantes qui ont été identifiées dans le décret du Premier ministre, de manière à ce que notre système éducatif accède à d’autres ressources qui viennent en appui pour éviter tous les problèmes que nous connaissons », a dit Tony Mwaba.
Le ministre a profité pour mettre en avant les efforts déjà fournis dans le secteur, en partant de l’état des lieux dressé à l’arrivée, ce qui reste à faire et les moyens que cela nécessite, en termes de ressources. Les députés membres de la commission droit de l’homme ont promis leur appui afin que ces ressources soient activées et que tous les verrous soient levés et même que la caisse de retraite des enseignants soit activée.
Les élus du peuple ont exhorté le ministre à faire un peu plus, sans vouloir se tremper dans une autosatisfaction.
« Nous voulons que, selon notre constitution, tout enfant congolais ait accès à l’éducation, mais une éducation de qualité. La gratuité, oui, mais nous voulons une gratuité de qualité », a indiqué le président de la commission droits de l’homme de l’Assemblée nationale, Simon Iyanano.
Au sujet des écoles désactivées, plus de 1400 ont été recensés l’année dernière dont 600 écoles conventionnées catholiques. Le motif étant la détention de faux arrêtés du ministère de l'EPST. Ce qui n’a pas manqué de faire parler les concernés. La Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO) avait notamment relevé quelques erreurs dans l'enquête de ces écoles fictives.
Pour ce qui est de la paie de nouvelles unités, le conseiller en charge de la trésorerie du ministère des Finances avait reçu, en mai dernier, une délégation des syndicalistes de l'Enseignement primaire, secondaire et technique. Il avait rassuré que l'engagement du gouvernement de voir les enseignants nouvelles unités être payés sera effectivement exécuté par les ministères des finances au cours du mois de mai. 70 053 enseignants devaient payés.
Emmanuel Kuzamba