C'est depuis mardi 23 août qu'un Euro (1€) vaut 0,9939 $ après avoir reculé jusqu'à un niveau jamais vu depuis 2002, année de sa mise en circulation. La valeur du billet vers est à ce jour supérieur à celle de l'Euro.
Très dépendante du Gaz russe, l'Europe subit de plein fouet une crise énergétique liée à la guerre en Ukraine. Et face aux risques de pénurie qui plane pour cet hiver, la moindre mauvaise nouvelle heurte la sensibilité accrue des marchés. Dernière en date, l'annonce d'un arrêt de livraison russe des gaz via Nord Stream 1 pour 3 jours, fin août, a fait dévisser la devise européenne sur plusieurs séances.
La hausse des prix de l'énergie et l'inflation qui en découle alimentent la récession sur le vieux continent poussant les investisseurs vers le dollar et son statut de valeur refuge.
Un statut soutenu par la politique monétaire de la Banque centrale américaine, la FED, qui depuis mars a remonté ses taux d'intérêt à 4 reprises afin de contrer l'inflation sur son territoire. Rythme que son homologue européen, la BCE, ne peut pas suivre en raison de sa disparité avec les États membres et se craint encore d'une possible récession. Cette situation pourrait durer. L'Euro pourrait poursuivre sa chute face au dollar.
Des économistes estiment que si la faiblesse de l'Euro va avoir des conséquences sur l'inflation et le pouvoir d'achat des ménages européens, elle pourrait bien avoir également des répercussions sur le continent africain, notamment pour les États dont la monnaie est le franc CFA, car elle est indexée sur l'Euro. Les États peuvent alors avoir plus de mal à rembourser leur dette et à payer pour les importations.
Les conséquences de la chute de l'Euro en Afrique peuvent également aller au-delà des pays du FCFA. La RDC également peut connaître quelques secousses en termes des flambées des prix.
Jordan MAYENIKINI