Le ministre des Hydrocarbures Didier Budimbu a estimé les ressources pétrolières brutes de la RDC à hauteur de 22 milliards de barils de pétrole et 66 milliards de normo mètres cube de gaz situé dans le lac Kivu. Des chiffres que certaines organisations de la société civile jugent "surestimés".
Didier Budimbu a confirmé la véracité de ses chiffres avancés en précisant qu'ils sont les résultats des études menés par deux cabinets internationaux. C'était au cours d'un briefing conjoint du gouvernement, samedi 30 juillet, animé par Eve Bazaïba, ministre de l'Environnement, Didier Budimbu, ministre des Hydrocarbures et Patrick Muyaya, ministre de communication et média.
"Les recherches ont commencé depuis les années 1970 et 1980. Ça ne date pas d'aujourd'hui. Nous avons finalisé pour avoir une certaine certitude de ce que nous allons mettre à disposition des gens qui vont soumissionner. Nous avons travaillé avec des sociétés internationales reconnues qui ont pu certifier ce que nous mettons à la disposition des soumissionnaires", a déclaré Didier Budimbu.
Concernant les accusations de la société civile sur la violation de la loi portant principe fondamental de l'environnement qui caractériserait le processus du lancement des appels d'offres initié par le Gouvernement, Didier Budimbu a précisé qu'aucune loi n'a été violée.
"Aucune loi n'a été violée dans le processus du lancement des appels d'offres. Les préparatifs du lancement de ces appels d'offres ont commencé bien avant mon arrivée dans ce ministère. Nous avons continué et accéléré le travail", a-t-il précisé.
Pour rappel, la cérémonie officielle du lancement d’appels d’offres internationaux des 27 blocs pétroliers et 3 blocs gaziers a eu lieu jeudi 28 juillet dernier à Kinshasa. Elle a été présidée par le chef de l’Etat Félix Tshisekedi.
Entretemps, Greenpeace Afrique dénoncent cette mise en vente des blocs pétroliers et gaziers qui risque de mettre en péril les écosystèmes étant donné que le projet pourrait toucher entre autres les aires protégées. Douze (12) autres organisations de la société civile congolaises regroupées au sein de la "Dynamique POLE" ont également saisi Félix Tshisekedi pour lui demander de surseoir la démarche de la vente aux enchères initiée par l'Etat.
Jordan MAYENIKINI