Face à la montée continue de la production des matières premières au regard de la demande mondiale notamment à cause de la transition énergétique, le gouvernement congolais envisagerait de construire une nouvelle route reliant la ville de Lubumbashi au poste frontalier de Kasumbalesa, porte d’exportation des produits miniers du Katanga vers le reste du monde.
Cette information livrée par Reuters, relayée par l’Agence Ecofin, a été livrée par une source proche du dossier. Ce projet se justifie par les délais de plus en plus longs de passage des camions au niveau de Kasumbalesa, principal poste frontalier avec la Zambie. Ici les délais ont plus que triplé depuis 2019. Dès lors, pour réduire ce temps d’attente lié à l’augmentation du trafic sur la période, Kinshasa travaille à la construction d’une deuxième route Lubumbashi – Kasumbalesa.
Si cette information se confirme, il s’agirait d’un développement cohérent avec la volonté du gouvernement congolais de jouer un rôle plus prépondérant dans l’approvisionnement mondial en métaux stratégiques, comme le lithium, le cobalt et le cuivre. Ce sont d’ailleurs ces deux derniers métaux qui sont en grande partie responsables du nombre plus important de camions en route vers la Zambie, point de passage de la production congolaise vers les marchés en Asie, en Europe ou en Amérique du Nord.
La production minière est en constante augmentation en République démocratique du Congo. En 2011, l’industrie minière de la RDC a produit plus de 1,6 million de tonnes de cuivre, soit dix fois plus qu’il y a une dizaine d’années. Bien plus, ces dernières années, plusieurs projets miniers sont entrés en production pour répondre à la hausse attendue de la demande mondiale. Dans le lot, il y a la mine de cuivre-cobalt de Deziwa lancé début 2020 ou encore le récent complexe de cuivre Kamoa-Kakula opérationnel depuis mai 2021.
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