Le rapport de l’Inspection générale des Finances (IGF) publié récemment en mai 2022 révèle que la Gécamines a subit divers préjudices dans le contrat chinois signé en 2007. Ce rapport note par exemple que les pas de porte revenant à l’Etat, sur le montant dû par SICOMINES, soit 175 millions USD, demeure non retracé au crédit du Compte Général du Trésor jusqu’à ce jour. Et l’IGF promet de poursuivre les enquêtes sur cette question.
De manière globale sur le contrat chinois, le constat de l’IGF est que la signature des contrats hybrides d’exploitation minière et de développement des infrastructures n’a connu aucun suivi sérieux des investissements à charge des partenaires chinois et des revenus réalisés par l’entreprise commune SICOMINES.
« Conformément à l’article 18 de la Convention de collaboration, il est prévu l’organisation des consultations annuelles d’évaluation de cette convention. Selon la Gécamines, jusqu’à ce jour, il n’y a eu que deux évaluations intervenues en 2010 et 2016. Il n’y a, à ce jour, aucune évaluation exhaustive du niveau d’exécution des infrastructures prévues dans le programme national de reconstruction du 17 septembre 2007 », écrit l’IGF dans ce rapport.
Dans ses conclusions, l’IGF a demandé au gouvernement d’évaluer le contrat SICOMINES en rapport avec le niveau d’exécution des infrastructures retenues dans le programme national de reconstruction et qui devaient être financés par le Consortium des entreprises chinoises.
Il sied de rappeler que le contrat chinois, dans son volet mines contre infrastructures, prévoyait notamment la réalisation de 3.213 km de chemins de fer, de 3.402 km de routes, de 45 km de voiries et de 5.000 bâtiments pour un coût total de 6,565 milliards de dollars
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