Le gouvernement de la République est appelé à assurer la régularité des transferts des fonds aux provinces au titre des rémunérations et fonctionnement. Cette interpellation est du Président de la République Félix Tshisekedi, qui estime que les institutions provinciales, les Assemblées provinciales en l'occurrence, doivent jouer un rôle important dans le développement socio-économique des provinces.
" Elles doivent veiller sur la qualité et la pertinence des édits votés et assurer le suivi ainsi que le contrôle en toute indépendance vis-à-vis des exécutifs provinciaux. Il va s'en dire que les députés provinciaux doivent être en contact régulier avec leurs territoires pour bien appréhender et circonscrire les difficultés et les opportunités d'amélioration des conditions économiques et sociales de nos populations. Ils seront appelés dans les jours qui viennent à assurer un contrôle de la bonne exécution du programme de développement des 145 territoires ", dit le Chef de l'État Félix Tshisekedi dans le compte rendu de la 54e réunion du conseil des ministres du vendredi 20 mai 2022.
Le Président de la République a martelé qu'il était primordial que les dotations budgétaires allouées aux dites Assemblées au titre des rémunérations et fonctionnement soient transférées de manière régulière et dans la totalité des échéances programmées.
" Le ministre d'État, ministre du budget ainsi que celui des Finances ont été chargé de procéder aux engagements et au paiement régulier et exhaustif de dotations budgétaires transférées aux 26 provinces au titre de rémunération, le cas échéant d'arriérés de rémunération de fonctionnement tels que prévue dans la loi des finances en cours d'exercice ", a-t-il ajouté.
Les animateurs des institutions provinciales sont toujours considérés comme des oubliés de la République contrairement à ceux de l'exécutif central. Ils ont toujours déploré les faibles décaissements des fonds pour le fonctionnement des provinces.
À titre illustratif, les députés provinciaux de plusieurs provinces comptent plusieurs mois d'arriérés. Ce n'est qu'à la veille des élections des gouverneurs que le gouvernement avait versé une partie de leurs arriérés afin de ne pas boycotter les élections.
Clément MUAMBA