De l’ouverture aux investissements directs étrangers à la lutte contre la corruption en passant par le retour de la RDC dans l’AGOA, la mise en œuvre des réformes devant performer le système judiciaire, la transparence dans la gestions des finances publiques, la facilitation des affaires à travers le Guichet Unique de Création d'Entreprise (GUCE), le relèvement de la note souveraine du pays, sont autant d’atouts pris en compte par un rapport américain sur les investissements en RDC et qui font apprécier l’administration de Félix Tshisekedi dans ses efforts d’améliorer le climat des affaires.
A l’heure où tous les pays du monde rivalisent d’initiatives pour attirer et retenir les investissements privés qui contribueront à soutenir la croissance, créer des emplois et favoriser un développement inclusif, la République Démocratique du Congo s’emploie elle aussi, depuis l’élection de Félix Tshisekedi en janvier 2019, à créer un environnement propice à la pratique des affaires en adoptant des réglementations qui aident les entrepreneurs à créer des entreprises, à embaucher et à accroître leurs activités. Un processus notamment repris comme l’un des piliers du Programme d’Actions du Président de la République, ainsi que de celui du Gouvernement, et dont l’objectif est de favoriser l’émergence du secteur privé et d’imposer le pays comme une destination d’investissement de choix en Afrique.
Ce pari est notamment apprécié par les américains qui, dans un rapport sur les investissements en RDC, constatent des efforts certains dans l’amélioration du climat des affaires. Depuis l’élection de Félix Tshisekedi, la République démocratique du Congo est non seulement sortie de l’isolement politique mais aussi le pays a fait un grand pas dans pour faciliter les investissements étrangers sur son sol. Pour preuve, le géant américain Pepsi est en phase de s’implanter durant ce mois d’avril 2022 dans la zone économique pilote de Maluku, dans la périphérie de Kinshasa.
La RDC devient plus attractive
Après une analyse minutieuse sur les indicateurs de climat des affaires en RDC, des américains constatent dans le rapport l’ouverture aux investissements directs étrangers (IDE), notamment en provenance des États-Unis d’Amérique. C’est justement dans cette perspective que le chef de l’Etat Félix Tshisekedi a créé une Cellule s’occupant du Climat des Affaires au sein de la présidence de la République, la plus haute institution du pays pour suivre l'amélioration de l'environnement économique et du climat des affaires, et assurer l'interface avec la communauté des affaires.
Ce rapport américain justifie également cette amélioration du climat des affaires par relèvement de la Note de crédit souverain de la RDC chez les agences de notation. En juillet 2020, l'Agence de notation Standard & Poor’s a abaissé la perspective de la RDC de « positive » à « stable » en raison des impacts probables de la pandémie. Très vite, la RDC a fait preuve de résilience en 2020, car la récession mondiale n'a pas dévasté son économie dépendante des matières premières aussi profondément que de nombreux économistes l'avaient prévu.
Ainsi, alors que la Banque mondiale a prévu une récession de l’économie congolaise avec une croissance négative de notre PIB de 3,5 % (pour la première fois depuis 2001), l’économie congolaise a déjouée ce pronostic en affichant une croissance de son PIB autour de 0,8 % en 2020 en raison du « dynamisme de l'activité extractive ». Compte tenu de ces améliorations, Standards &Poor’s Global Ratings a relevé la note de crédit souverain de la RDC de « CCC+/C » à « B-/B » en janvier 2022 permettant ainsi à la RDC de rejoindre le club des pays africains notés « B- » par l'Agence, dont le Nigeria et le Cameroun.
Lutte contre la corruption
L’autre point positif da l’attractivité des investissements en RDC est la lutte contre la corruption et le blanchiment des capitaux dans laquelle Kinshasa s’est engagée. D’ailleurs, Kinshasa et Washington sont liés par un partenariat portant sur la promotion de la démocratie, des droits de l’homme et la lutte contre la corruption.
Ce rapport apprécie à sa juste valeur les efforts des dirigeants actuels à engager des poursuites contre des gestionnaires des institutions impliqués dans la corruption et autres. Mieux, Félix Tshisekedi a créé toute une agence (APCL) anticorruption pour améliorer la réputation de la RDC en matière de corruption, améliorant ainsi le sore de la RDC sur l’indice de perception de la corruption en 2021 : 169ème sur 180.
Au regard de ces avancées, les États-Unis sont très impliqués dans le soutien aux efforts de changement en RDC. Ils continuent à engager des discussions sur l'importance de la lutte contre la corruption, la lutte contre le blanchiment d'argent, et aussi sur la manière de promouvoir la concurrence et d'attirer les investisseurs américains.
A noter que l’ANAPI (Agence pour la promotion des investissements), dans sa feuille des routes, a quatre orientations stratégiques, à savoir : (i) simplification, dématérialisation et renforcement de la transparence des procédures administratives ; (ii) simplification de la fiscalité et promotion de l’accès au crédit ; (iii) modernisation de la justice commerciale et amélioration de la résolution des litiges commerciaux ; et (iv) amélioration de la concertation, de la communication et du suivi des réformes.
Ces réformes s’inscrivent toutes dans une perspective systémique et durable ; celle de l’élimination de toutes les entraves à la bonne pratique des affaires pour tout opérateur économique, synonyme de rentabilité économique pour le secteur privé, d’amélioration du niveau d’emploi, de la hausse des recettes fiscales et d’augmentation des revenus. Soit autant d’éléments indispensables pour accroître l’attractivité et améliorer la compétitivité de l’économie congolaise.
Amédée Mwarabu