Congo Hold-Up : la campagne "Congo n'est pas à vendre" se félicite de la collaboration entre médias et ONGs dans le cadre de cette vaste enquête

CNPAV
Les membres de Congo n'est pas à vendre. Ph. Droits tiers.
PAR Deskeco - 24 nov 2021 13:33, Dans Actualités

La coalition Congo n'est pas à vendre (CNPAV) a fait le point sur les révélations de l'enquête Congo Hold-Up, au cours d'une conférence de presse tenue, mardi 23 novembre 2021 à Kinshasa.

Alors que certaines opinions s'inquiètent sur la coalition des ONGs et des médias à l’origine de l'enquête "Congo Hold-Up", Florimond Muteba, PCA de l'ODEP et membre actif de la coalition Congo n'est pas à vendre (CNPAV), estime que cette coalition vaut la peine. Il estime également que la corruption orchestrée par l'ancien président Joseph Kabila mérite d'être dénoncée.

« Les ONG et les médias ont le droit de coaliser. C'est une forme de contrôle citoyen garantie par la constitution de la RDC et la déclaration universelle des droits de l'homme. Il n'y a aucun problème lorsqu'un groupe des citoyens du monde se regroupent pour voir au clair sur un sujet. Ne pas traiter les questions de la démocratie et de la corruption qui dérangent un État peut être assimilé à la non-assistance à un peuple en danger. C'est ridicule de décourager une coalition des ONGs et organisations internationales qui dénoncent le mal. Aujourd'hui dans le monde les Nazis sont encore poursuivis. Le mal reste le mal. Kabila a détourné de l'argent et vous voulez que ça ne soit pas dénoncé ? », a dit Florimond Muteba.

Le PCA de l'ODEP a également alerté sur les cas de corruption observés à la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI).

« Il y a eu plusieurs passations des marchés de gré à gré organisées par Corneille Nangaa. Et des millions de dollars ont été détournés. Voulez-vous que l'on reste silencieux ! », s'est-il exclamé.

Par ailleurs, Florimond Muteba a rebondi sur l'objectif du CNPAV, cette coalition des ONGs qui a pris part active dans la réalisation de l'enquête Congo Hold-Up.

« Notre objectif est de contribuer à l'éradication de la corruption dans notre pays. Nous sommes convaincus que la donne sera renversée. En face de nous, il y a cette machine qui organise la corruption. Et si en face de cette machine, il n'y a rien, c'est le pays qui va se détruire. PPLAAF est membre de la coalition Congo n'est pas à vendre. La coordination du CNPAV a suivi la réalisation de ce travail pas à pas », a-t-il laissé entendre.

Congo Hold-up est un travail d’enquête collaborative couvrant une période de 10 ans. Plusieurs médias dont Mediapart, RFI, De Standaard, Le Soir, NRC, Der Spiegel, InfoLibre, Politiken, Expresso, VG, Nacional, RCIJ, Bloomberg, L'Orient le Jour, BBC Africa Eye, KvF, The Namibian, The Continent et The Wire ont participé à ces investigations. Il s’agit de la plus importante fuite des données venant du continent africain, selon Henri Thulliez, directeur de la Plateforme de protection des lanceurs d’alerte en Afrique (PPLAAF). Au total, 3,5 millions de documents ont été analysés.

Jordan MAYENIKINI

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