RDC : l'agence anti-corruption du Kenya EACC partage son expérience avec l'APLC

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Séance de partage d'expérience entre l'APLC et l'EACC. Ph. APLC.
PAR Deskeco - 04 nov 2021 08:09, Dans Actualités

Dans le cadre de la lutte contre la corruption en RDC, l'Agence anti-corruption du Kenya, Commission d'éthique et de lutte contre la corruption (EACC) a partagé son expérience avec l'Agence de prévention et de lutte contre la Corruption (APLC), ce mercredi 3 novembre à Kinshasa. Cet échange d'expérience s'aligne dans la perspective des accords bilatéraux renforcés par les deux chefs d'Etats Congolais et Kenyan, Félix Tshisekedi et Uhuru Kenyata.

Le coordonnateur de l'APLC, Thierry Mbulamoko, explique la raison de ce partage d'expérience avec l'agence anti-corruption Kenyane.

" Ça fait plus d'une vingtaine d'années que l'agence anti-corruption existe au Kenya. L'APLC n'existe que depuis une année. Nous partageons les mêmes réalités. Les chefs d'Etats se sont convenus dans le cadre des accords bilatéraux entre la RDC et le Kenya qui se déclinent également dans les sujets d'intérêt commun tels que : la lutte contre la Corruption, le blanchiment d'argent, la criminalité organisée, le financement du terrorisme. Par rapport à leur expérience, nous échangeons pour voir dans quelle mesure apprendre. Il y a également plusieurs thématiques qui seront abordées au cours de leur mission en RDC. Nous ne disposons pas encore d'une législation anti-corruption même si le code pénal ordinaire en parle. Mais nous ne sommes pas encore totalement en phase avec les instruments internationaux", explique-t-il.

Par ailleurs, Twalib Mbarak, coordonnateur de l'EACC, précise que le rapprochement de son agence avec l'APLC est l'initiative de deux chefs d'Etats, Tshisekedi et Kenyata, pour renforcer la lutte contre la corruption.

" Il s'agit d'une initiative soutenue par les deux chefs d'États. Lorsque le président Uhuru Kenyata a visité la RDC, il s'était mis d'accord avec son homologue Félix Tshisekedi, de travailler pour améliorer les capacités de l'APLC, dans le cadre de la coopération entre les deux pays. Au Kenya, notre agence date d'une vingtaine d'années. Nous pensons que la coopération entre les États africains est la meilleure solution pour résoudre les problèmes africains. Nous venons comme un grand frère qui vient apporter son expérience en matière de cadre juridique, structure et défis congolais qui sont presque les mêmes dans plusieurs pays africains. Nous apportons comme expérience à l'APLC la législation qui permet de mieux lutter contre la corruption. Et nous comptons aussi apprendre de la RDC ", a soutenu Twalib Mbarak. 

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Twalib Mbarak, coordonnateur de l'EACC. Ph. APLC

Notons que l'agence anti-corruption Kenyane, EACC, compte un effectif d'au moins 750 agents et dispose d'un budget estimé à 30 millions USD. Tandis que l'Agence de Prévention et de Lutte contre la Corruption (APLC) compte un effectif d'au moins 100 agents pour l'immense RDC et son budget n'est pas du tout traçable pour lui permettre de mieux travailler.

Jordan MAYENIKINI

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