Rivières Kasaï et Tshikapa : le fait pour la société minière de Catoca et le gouvernement angolais de reconnaître d'être à la base de la pollution est un pas vers la réparation (Bazaiba)

Eve Bazaïba, Vice-premier ministre, ministre de l'Environnement et Développement durable. Ph.  Droits tiers
PAR Deskeco - 03 sep 2021 09:28, Dans Actualités

Le gouvernement de la République Démocratique du Congo indique que le gouvernement angolais et la société minière de Catoca ont reconnu qu'ils sont à la base de la pollution des rivières Kasaï et Tshikapa. Eve Bazaiba, Vice-premier ministre de l'environnement qui l’a fait savoir jeudi 2 septembre au cours d’une conférence de presse estime que cette attitude est un grand pas pour arriver à la réparation.

« En dernière nouvelle, il y a cette usine de Catoca qui a reconnu que ces acides venaient d'eux, le gouvernement angolais l'a reconnu. Nous pensons que c'est un grand pas pour aller vers la réparation. À ce stade, c'est la destruction totale des écosystèmes, notamment la vie aquatique, la biodiversité aquatique, c'est ça le grand problème parce que la restauration de la biodiversité aquatique est un problème. Si les poissons sont morts donc les alevins aussi, si vous avez des mammifères de la taille des hippopotames, il y a aussi des reptiles qu'on a pas pu voir parce que tout le monde avait peur d'accéder à ces eaux », a-t-elle déclaré.

Mme Bazaiba estime que même si l'eau retrouve son caractère incolore, ce n'est pas encore la solution pour la population du Kasaï car il faudra attendre le rapport des experts qui pourra déterminer si la population pourrait reprendre avec l'usage de l'eau des rivières.

« Les eaux ont commencé à s'éclaircir, ce n'est pas parce que les eaux se sont éclaircies que tout est fini. Nous avons encore de réserve, les experts qui sont restés sur terrain d'ici-là vont nous donner des informations nécessaires si nous pouvons demander à la population d'y accéder », a indiqué Eve Bazaiba.

Au sujet d’une mission mixte RDC-Angola

« La partie angolaise nous avait demandé d'attendre qu'elle envoie ses experts sur le lieu et que nous en échange, nous allons leur envoyer les termes de référence de la mission, de notre côté, les démarches ont été effectuées. Jusque-là ce n'est pas encore le problème, le fait que le gouvernement angolais ait reconnu ce qui s’est passé et que Catoca Mining ait reconnu pour nous c'est bon », a affirmé Bazaiba.

La pollution des rivières congolaises a été provoquée par les activités minières en amont du bassin versant de la rivière Tshikapa dans la partie angolaise. Il s’agirait d’une fuite des complexes miniers de Luo, Camatchia-Camagico et Catoca. Le gouvernement congolais entend appliquer le principe de pollueur-payeur.

 

 

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