La République Démocratique du Congo est classée parmi les pays ayant réalisés des progrès très significatifs en matière de transparence fiscale, selon le rapport sur la transparence budgétaire du département d'État des États-Unis d'Amérique, édition 2021.
Ce rapport a pris en compte 141 pays à travers le monde. 16 Etats africains, dont sept de la CEDEAO satisfont aux exigences minimales de transparence fiscale telles que définies par Washington.
La Côte d’Ivoire, le Togo et le Burkina Faso font partie des pays respectant les exigences minimales en matière de transparence budgétaire. C’est ce qu’a indiqué le département d’Etat des Etats-Unis dans son rapport 2021 sur la transparence budgétaire.
Ces trois pays sont les seuls de l’UEMOA à faire partie de la première catégorie de classification, comprenant les pays qui publient régulièrement des budgets et documents financiers fiables et accessibles. Au total, 16 pays africains sont compris dans ce groupe dont sept font partie de la CEDEAO. En plus des pays déjà cités, on retrouve l’Afrique du Sud, le Botswana, le Cap-Vert, la Gambie, le Ghana, le Kenya, Maurice, le Maroc, la Namibie, le Nigeria, les Seychelles, la Tunisie et l’Ouganda.
Cette classification vient rappeler les efforts réalisés par les Etats africains pour améliorer leurs transparences fiscales dans un processus d’assainissement de leurs dépenses publiques et de lutte contre la corruption. A cet effet, deux pays, le Nigeria et la Gambie, ont réalisé des progrès importants en rejoignant cette année, la catégorie des pays satisfaisant aux exigences minimales de transparence budgétaire.
En dehors de cette catégorie, deux autres ont été établies par Washington DC, à savoir : le groupe des pays qui ont fait des progrès significatifs, où figure la RDC, et celui de ceux qui n’ont pas réalisé de progrès considérables en matière de transparence fiscale. 12 pays africains, dont deux de l’UEMOA (Bénin, Guinée) font partie du deuxième groupe et 25 pays font partie du troisième groupe.
Rappelons qu'en RDC, l'Inspection générale des finances (IGF), a lancé la patrouille financière anti-détournements depuis janvier 2021. Cette opération de grande envergure est destinée à empêcher les détournements des fonds publics dans les entreprises de l’Etat et au Compte Général du Trésor Public. On constate dès lors une surveillance journalière, accrue et permanente de l’utilisation des fonds publics. Rien n’échappe à la vigilance des Inspecteurs des Finances qui veillent tous les jours sur la trésorerie de l’Etat et des entreprises Publiques, notamment FONER, FPI, SNEL, REGIDESO, CNSS, INPP, SONAS, RVA, SCPT, ARCA, Congo Airways, CEEC, OCC, etc. Un vent nouveau souffle en RDC.
Rappelons que même s’il permet de classer les niveaux de transparence budgétaire en fonction de l’accessibilité et de la fiabilité des documents fiscaux publics, ce rapport annuel qui prend en compte 141 pays n'évalue pas la corruption.
Jordan MAYENIKINI