L'étain continue d'être la vedette inattendue des métaux industriels cette année. Alors que la reprise plus large des métaux montre des signes d'essoufflement, l'étain continue d'atteindre de nouveaux sommets historiques sur les marchés de Londres et de Shanghai.
L'étain à trois mois de la Bourse des métaux de Londres (LME) a atteint la semaine dernière 35 955 $ la tonne, éclipsant le record précédent de 33 600 $ datant de 2011.
Se négociant actuellement autour de 35 400 $ la tonne, l'étain est en hausse de 68 % par rapport au début de l'année. L'aluminium est loin derrière avec des gains de 27% depuis le début de l'année.
Les stocks d'étain du LME n'ont pas réussi à se reconstituer malgré un "super recul" au fil du temps, qui a vu la prime pour la livraison en espèces fléchir à un montant sans précédent de 6 500 $ la tonne en février.
L'écart entre les liquidités et les trois mois s'est depuis relâché pour atteindre un déport de « seulement » 480 $ la tonne, un niveau qui aurait été considéré comme scandaleux toute autre année que l'année en cours.
Depuis le début de l'année, la crise financière continue a aspiré 6 000 tonnes d'étain dans les entrepôts du LME. Le problème est que ce qui est arrivé a été tout aussi rapidement récupéré et rechargé.
Les stocks principaux ont culminé à 2 415 tonnes fin juillet et sont depuis retombés à 1 730 tonnes, dont seulement 1 000 tonnes sont disponibles.
Les stocks hors mandat à la fin du mois de juin s'élevaient à seulement 40 tonnes à Port Klang en Malaisie, selon le dernier rapport du LME.
Le secteur de l'électroménager, le plus important pour l'étain sous forme de soudures de circuits imprimés, est en plein essor.
Les ventes de semi-conducteurs au deuxième trimestre, un indicateur de la demande de soudure à l'étain, ont augmenté de 29 % en glissement annuel et de 8 % en glissement trimestriel, selon la Semiconductor Industry Association.
Les économies sont limitées étant donné que le secteur du soudage a passé les 10 dernières années à réduire la quantité d'étain utilisée après la flambée des prix de 2011.
La Chine n'a pas de stocks stratégiques d'étain à vendre comme c'est le cas pour le cuivre, l'aluminium et le zinc. Les États-Unis le font, mais ont déjà déchargé leur quota de 400 tonnes pour l'exercice en cours.
Le service des marchés publics de Corée du Sud en possède, mais le métal est destiné aux petits consommateurs locaux.
Seule une augmentation concertée de la production est susceptible de soulager durablement le marché turbulent de l'étain.
DESKECO avec MINING.COM
