L'Observatoire de la Dépense Publique (ODEP) a clôturé ce vendredi 23 juillet à Kinshasa son atelier/table ronde d'échanges et de renforcement des capacités des acteurs de la société civile afin d'organiser un vaste plaidoyer en faveur de toutes les institutions de contrôle en vue de contribuer à éradiquer le fléau de la corruption en RDC.
Pendant 5 jours, du 19 au 23 juillet, les organisations de la société civile réunies par l'ODEP ont discuté avec les représentants des institutions de contrôle opérant dans divers secteurs de l'administration publique et domaines d'intervention de l'Etat en faisant l'inventaire des textes légaux et règlementaires qui les ont institués et les régissent.
Pour le PCA de l'ODEP, Florimond Muteba, des solutions efficaces de lutte contre la corruption ont été évoquées au cours des échanges développés pendant cette table ronde.
"Cette table ronde a servi d'une grande ouverture d'esprit aux institutions de contrôle. Les échanges se sont faits dans un climat d'entente mutuelle, sans polémique. Les experts présents ont complété les informations sur la lutte contre la Corruption et quelques principes de base sur le contrôle", a-t-il expliqué.
Parmi les recommandations qui découlent de cette table ronde, on note la suppression du Bureau Central de Coordination (BCECO) et l'interdiction des structures et procédures parallèles conformément à la loi relative aux marchés publics.
"BCECO a servi à un moment donné comme une structure ad hoc pour les passations des marchés. Il y a maintenant des structures de passation du marché. Nous avons aujourd'hui l'Autorité de Régulation du Marché et la Direction Générale des contrôles des marchés publics. BCECO n'est plus nécessaire. Il est dépassé et n'est plus nécessaire. Il doit disparaitre parce que les structures pérennes sont là", a déclaré Florimond Muteba.
Les participants à cette table ronde plaident également pour la qualification de la "faute de gestion" comme infraction afin de favoriser les sanctions par la justice de ceux qui favorisent les dépassements budgétaires dans diverses institutions.
Ils plaident également pour l'augmentation de l'effectif du personnel à l'Inspection Générale des Finances (IGF), qui a du vent en poupe.
Les organisations de la société civile et les institutions étatiques présentes à ces assises ont identifié les brèches qui rendent possibles diverses violations des lois et règlements de la République, empêchant la collecte optimale des recettes du Trésor et favorisant des pratiques répressibles, comme notamment la corruption et la passation non conforme à la loi pertinente des marchés publics.
Les conclusions et recommandations de cette table ronde sur les contrôles ont été regroupées autour de trois axes : - Axe 1 : Autorité de Régulation des Marchés Publics (ARMP) et Direction Générale de Contrôle des Marchés Publics (DGCMP) ; - Axe 2 : Cour des Comptes et Inspection Générale des Finances ; - Axe 3 : Inspections Sectorielles.
Parmi les institutions étatiques ayant pris part à cette table ronde, il y a : l'Autorité de Régulation des Marchés Publics (ARMP), La Direction Générale des Contrôles des Marchés Publics (DGCMP), la Cour des Comptes, les Inspections Générales des Finances, de la Santé, de la Police et de l'Éducation. Mais aussi des organisations très bien connues de la société civile telles que le REGED, l'ASADHO, la CENADEP, la LUCHA, Filimbi...
Nos prochaines publications traitent les différentes recommandations formulées au cours de cette table ronde sur les contrôles.
Jordan MAYENIKINI