Lors de sa visite d'inspection à l'aéroport de Ndolo, lundi 19 juillet, le ministre des Transports, voies de communication et de désenclavement, Chérubin OKende, a déclaré être préoccupé par l’état de délabrement de la piste d’atterrissage de l’aéroport de Ndola à Kinshasa.
A l'en croire, le constat est amer, étant donné que la piste de cet aéroport est amputée de plus de 700 m de sa longueur. « La piste est jonchée des trous qui risquent d’endommager les aéronefs, ajoutant qu’elle est aussi envahie par des constructions anarchiques du marché type K et de nouveaux magasins qui y sont construits".
Chérubin Okende a soutenu que l’aéroport de Ndolo est un ouvrage stratégique qui est inscrit au programme du gouvernement pour sa modernisation et la réhabilitation du fait que la Tour de contrôle est sous équipée et ne permet pas aux agents de bien travailler, a-t-il laissé entendre.
Il a souligné la nécessité de prendre, en concertation avec le secrétaire général aux Transports et les responsables de la RVA, des mesures urgentes et fortes avant que le pire n’arrive.
Le ministre des Transport qui était accompagné des responsables de la Régie des voies aériennes (RVA) et du directeur adjoint de l’Autorité de l’aviation civile du Congo (AAC) a fait savoir que la piste de l’aéroport de Ndolo est totalement délabrée et présente beaucoup de risques d’accidents qui font que l’on ne puisse pas continuer à recevoir des appareils.
Rappelons que c’était le 08 janvier 1996 à Kinshasa qu'un Antonov ayant raté son décollage de l’aéroport de Ndolo avait fini sa course au marché Zigida (Type K) en prenant feu. Un drame non encore vécue dans l’histoire de l’aviation en RDC.
Des sources officielles à l’époque, avait estimé le bilan du drame à 237 morts. Bilan qui a été contesté par plusieurs témoins de l’évènement qui ont estimé à plus de 500, le nombre de morts.
Le marché Zigida accueille aussi des vendeuses de restaurants de fortune appelé communément Malewa. Jusqu’à ce jour les conditions de sécurité n’ont guère changé puisque le marché et l’aéroport sont toujours au même endroit.
Avec le temps et l’asphyxie de la situation économique du pays depuis près d’un quart de siècle, le marché a encore connu un boom. Hormis les propriétaires des dépôts, les petits vendeurs sont à quelques pas de la chaussée ou carrément sur la chaussée.
La raison principale de douloureux événement, reste jusqu’à présent, le marché n’a pas été délocalisé en vue d’éviter la répétition d’un drame de ce genre.
Le gouvernement est appelé à agir plus vite afin d'éviter un autre événement tragique à cet endroit.
Jordan MAYENIKINI