Kinshasa : les chauffeurs des taxis en grève pour protester contre les tracasseries des policiers de roulage

Ph. Droits tiers.
PAR Deskeco - 12 juil 2021 10:34, Dans Actualités

Se déplacer paraît difficile ce lundi 12 juillet dans la ville de Kinshasa. A la base, la grève des chauffeurs des taxis qui protestent pour la énième fois contre les tracasseries des policiers et des agents de service des transports et voies de communication sur les routes de la capitale. C’est une situation qui perdure.

« Les chauffeurs sont en grève pour protester contre les tracasseries des policiers et des agents de service de transport. Les policiers arrêtent les chauffeurs et les véhicules, ils confisquent même les recettes réalisées auprès des receveurs des bus », a dit à ACTUALITE.CD Jean Mutombo, président de l'Association des chauffeurs du Congo (ACCO) Kinshasa.

Sur les différents axes routiers, seuls les véhicules personnels sont visibles. Les voitures et les bus assurant le transport en commun sont quasi invisibles. A Tshangu, les motos-taxis ont également décidé de grever.

« Par semaine, je suis arrêté au moins 3 fois par les policiers de circulation routière, même sans commettre une infraction. Ces agents de l'Etat nous dérangent tous les jours. On ne sait pas bien circuler. Il m'arrive de dépenser parfois par semaine 100 000 FC aux policiers à cause des tracasseries. Aujourd'hui, nous n'allons pas travailler jusqu'à ce que les autorités vont nous trouver la solution. On n'en a marre », témoigne Bosco Kazadi, un taxi-moto.

Même situation au croisement des avenues Landu et Shaba (un arrêt de bus qui mène soit vers le centre-ville en passant par huileries soit vers le marché de Selembao) dans la commune de Bumbu. Quelques taxi-motos visibles ont du coup doublé le prix de la course.

Dans la commune de Lemba, du côté de l'intendance et vers l'université de Kinshasa, plusieurs personnes sont en train de faire la marche faute des moyens de transport.

La police confirme la grogne des chauffeurs et pointe des jeunes policiers communément appelés « Ujana ». Elle entend se réunir en vue de prendre une décision quant à cette grève de trop.

« Nous avons appris ça, ils [chauffeurs] parlent des tracasseries, ils ne se sont pas voilés la face. Ils disent qu’ils subissent les tracasseries de la part de nos jeunes-là Ujana. On va se concerter avant de prendre une décision », a dit à ACTUALITE.CD le commissaire supérieur principal, Pierrot Mwanaputu, porte-parole de la police.

Ce désordre survient alors que les élèves finalistes entament les épreuves hors-session de l’examen d’Etat ce lundi. Ils éprouvent des difficultés pour rejoindre les centres de passation d’examen. Les rares taxis-motos qui assurent le transport ont doublé voire triplé le prix.

 

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