La ruée mondiale vers les véhicules électriques fait resurgir la question de l’approvisionnement responsable en cobalt. En tant qu’outil décentralisé et sécurisé, la blockchain offre aux acteurs du secteur un moyen efficace d’assurer la transparence de la mine à la voiture.
Glencore s’est associé aux compagnies minières China Molybdenum et Eurasian Resources Group pour lancer la plateforme ReSource, un nouvel outil utilisant la technologie blockchain et permettant de tracer le cobalt « produit de manière responsable » depuis la mine jusqu’à la voiture électrique. C’est l’annonce faite le 20 mai par le géant suisse des matières premières, qui indique que ce projet bénéficie aussi du soutien du producteur de batteries Umicore et d’un pionnier mondial des véhicules électriques.
Initié il y a deux ans, le projet ReSource est depuis le mois dernier dans sa phase pilote et se déroule entre certains sites d’exploitation en RDC, premier producteur mondial de cobalt, et des usines de production de véhicules électriques. Cette phase va se poursuivre jusqu’à la fin de l’année avant que le projet ne soit généralisé en 2022.
« La technologie blockchain nous offre une capacité de traçabilité sans précédent dans la chaîne d’approvisionnement. Grâce à ce projet pilote, nous contribuons au développement de cet outil pour nos clients qui cherchent à connaître et à prouver l’origine du cobalt contenu dans leurs produits », a commenté Ivan Glasenberg (photo), PDG de Glencore.
Face aux préoccupations croissantes des consommateurs, les constructeurs de véhicules électriques et les producteurs de batteries exigent en effet des compagnies plus de transparence dans la manière dont elles obtiennent le cobalt. Au nombre des initiatives similaires lancées ces dernières années, on peut citer la Fair Cobalt Alliance, Battery Passport, ou encore Better Mining. Elles visent toutes à assurer un approvisionnement responsable en cobalt.
Pour rappel, Glencore possède divers actifs de cobalt en RDC, dont la mine Mutanda où elle va relancer la production l’année prochaine, après une interruption de deux ans. Toujours en RDC, China Molybdenum possède les projets de cuivre-cobalt Kisanfu et Tenke Fungurume.
Agence Ecofin