Au cours de la présentation du rapport général sur le processus électoral pour la période allant de 2013 à 2019, le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Corneille Nangaa, a indiqué que son institution a perçu du Trésor publique 1.496 milliards 729 millions 84 817,73 FC.
Ces fonds ont servi notamment : à la Stabilisation des cartographies opérationnelles et fiabilisation du fichier électoral ; aux Préparatifs des élections provinciales, municipales et locales directes ; à l’Organisation de l’élection des Gouverneurs et Vice-gouverneurs des 21 provinces ; à la Révision du fichier électoral ; à l’Organisation des scrutins combinés présidentiel, législatifs national et provincial de 2018 ; à la Cooptation des Chefs Coutumiers, Scrutins indirects, sénatorial, des gouverneurs et vice-gouverneurs ; ou encore aux Dépenses additionnelles (Beni- Butembo-Yumbi, formation, déploiement, télécommunications, indemnités de sortie).
« Il est évident pour un pays comme le nôtre, dépenser 1 milliard de dollars américains pour un cycle électoral, est excessif. Malheureusement, c’est le prix à payer, les Congolais ayant résolument pris les élections comme mode d’accès au pouvoir. Cependant, l’appréciation de ce financement doit tenir compte du fait que le budget électoral prend en charge des rubriques qui ne devraient pas dépendre de la CENI. C’est le cas de la sécurisation du processus électoral (plus de 120.000 policiers et agents de sécurité), l’aménagement des routes et ponts, la prise en charge des télécommunications et même l’installation de certaines structures (formation des magistrats, installation des juridictions). En outre, contrairement à d’autres pays disposant d’un registre d’état civil, près de la moitié du budget du processus électoral congolais est consacré à la constitution du fichier électoral », a soutenu Corneille Nangaa devant l’Assemblée nationale.
Pour autant, le président de la CENI a souligné que tous ces fonds dépensés ont permis 8 « acquis indéniables » ci-après :
- Un cadre légal électoral disponible susceptible de subir des améliorations ; c’est la raison majeure du débat sur les réformes ;
- - Une cartographie administrative stabilisée avec un Atlas électoral ; - Une base des données géospatiales utiles à toutes les institutions de la République ;
- - Un fichier électoral à même de prendre en charge tous les scrutins prévus par le cadre légal congolais ;
- - Un système de gestion des données moderne ;
- - Le financement sur fonds propres des élections, à la suite d’une planification rigoureuse, un management innovant et une logistique adaptée aux moyens disponibles ;
- - Le rôle catalyseur de la CENI dans la mise en œuvre de l’article 2 de la Constitution : anticipation par la nomination des secrétaires exécutifs provinciaux dans les 26 aires opérationnelles correspondantes aux 26 provinces à venir ; l’organisation des élections des Gouverneur et Vice-gouverneur des 26 provinces ; la formation et le déploiement des Hauts Magistrats des 26 Cours d’appel nouvellement nommés ;
- - La machine à voter comme outil permettant la réduction des coûts, la simplification, l’uniformisation et la sécurisation du bulletin de vote ainsi que la fiabilité et la rapidité dans la transmission des résultats ; - L’expertise nationale électorale avérée, qui dépasse les frontières, sur laquelle il faut compter, malgré le fait que nul n’est prophète chez soi ;
- - L’alternance pacifique et civilisée du pouvoir d’état après 60 ans d’indépendance. De nouvelles institutions ont été installées et sont fonctionnelles ; le Président de la République, l’Assemblée nationale, le Senat, les assemblées provinciales et les gouvernements provinciaux.
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