La structuration des dépenses publiques en 2020 indique que le Trésor a dépensé 75,2% dans les rémunérations et le fonctionnement des institutions de la République tandis que 10% des dépenses, soit 423 millions USD, ont été exécutées en procédure d’urgence, c’est-à-dire sans respecter la chaîne de la dépense.
Côté recettes évaluées à 4,117 milliards USD, le compte du Trésor indique que les ressources propres ont été de l’ordre de 83,35% contre 16,65% pour les recettes extérieures.
A l’analyse de ce tableau du compte de l’Etat, il apparait que la mobilisation des recettes a été faible par rapport même au Budget rectificatif de 5,7 milliards USD, soit un déficit de l’ordre de 1,6 milliard USD.
De même, la structuration des dépenses indique que le gros des moyens de l’Etat va dans les rémunérations et le fonctionnement des institutions de la République alors que pas grand-chose n’est affecté aux investissements publics. Il en découle que le gouvernement ne travaille pas pour le développement encore moins l’émergence du pays.
« Aucun pays ne peut se développer avec une telle structure des recettes et dépenses publiques. Nous devons chercher des moyens plus importants de mener nos politiques de développement. Se contenter d’un tel budget, c’est condamner le pays à la médiocrité et au sous-développement », a soutenu Noel Tshiani Muadiamvita sur son compte Tweeter.
Selon les critères de convergence des politiques budgétaire, monétaire et de change de l’Association des banques centrales de l’Afrique, les gouvernements devraient investir au moins 30% des recettes fiscales dans les investissements publics pour booster l’économie nationale.
Pour le cas de la RDC, 86% des recettes fiscales ont été affectées aux rémunérations et au fonctionnement des institutions de la République, selon la Banque centrale du Congo.
Amédée Mwarabu
