OR, CUIVRE, CAFÉ... parmi les matières premières mieux cotées en 2020

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PAR Deskeco - 04 jan 2021 14:46, Dans Actualités

Le cours de l'or a dépassé cette année les 2000 dollars, pour la première fois, et les métaux industriels, comme le cuivre, ont également connu une année éclatante, tandis que l'appétit pour les denrées agricoles a souffert de la pandémie. C'est ce qu'explique un article publié samedi 02 janvier par BFM Bourse.

Le métal jaune a grimpé jusqu'à 2.075,47 dollars le 7 août, en réaction à la multiplication des mesures d'assouplissement monétaire à travers le monde. Un nouveau record historique. Cet été, "l'or était très demandé en tant que valeur refuge" mais aussi "car les taux de rendement plongeaient avec les mesures prises par les banques centrales", rendant l'or -actif ne procurant aucun rendement et avec un coût de détention non négligeable- paradoxalement plus attractif, explique Daniel Briesemann, analyste chez Commerzbank.

À son plus haut, l'or gagnait près de 40% par rapport au début de l'année. Mais le métal précieux a perdu de son éclat au fil des mois suivant, et connu un sérieux plongeon début novembre. Entre l'élection de Joe Biden aux Etats-Unis et les annonces successives sur des vaccins contre le Covid-19, les investisseurs ont en effet repris goût pour le risque et délaissé l'or.

Jeudi 31 décembre vers 11h30, l'once affichait un gain de 24% sur l'année, à 1.889 dollars l'once.

Nettement plus dynamique, l'argent grimpe de 47,5% sur l'année, l'une des meilleures performances de 2020 parmi les matières premières, à 26,27 dollars l'once. Le métal gris a profité en fin d'année de l'intérêt des investisseurs pour les métaux industriels, alors que les vaccins promettaient une reprise de la demande avec une offre perturbée par la pandémie.

Les métaux renaissent de leurs cendres

BFM Bourse affirme que les cours des métaux industriels ont subi en 2020 les secousses de la pandémie de Covid-19 avant de se redresser, tirés par la demande en Chine. Véritable usine du monde, le pays est certes le berceau de la pandémie mais c'est aussi la seule grande économie à croître cette année, selon les prévisions du Fonds monétaire international (FMI).

Le cuivre, souvent considéré comme un bon indicateur de la santé de l'économie mondiale -une utilisation qui lui vaut le sobriquet de "Dr. Copper", ou Docteur Cuivre- en est la parfaite illustration.

Le métal rouge, largement utilisé dans l'industrie notamment pour la confection de circuits électriques, a d'abord subi de plein fouet la diffusion rapide du Covid-19 en Chine puis le grippage des échanges mondiaux, tombant à 4.371 dollars la tonne le 19 mars sur le London Metal Exchange (LME), un prix plus bas depuis plus de quatre ans.

Mais les perturbations de l'offre, notamment chez les principaux pays producteurs que sont le Chili et le Pérou, et la reprise de la demande en Chine ont poussé les cours quelques mois plus tard à près du double, à 8.028 dollars le 18 décembre, une première depuis février 2013. Le métal rouge finissait une année mouvementée aux alentours de 7.833 dollars la tonne (+26% sur un an).

Les autres principaux métaux de base comme le nickel et l'aluminium ont connu une trajectoire comparable et évoluent à des niveaux plus vus depuis respectivement un et deux ans.

Les denrées agricoles souffrent

Les cours du sucre, du café et du cacao ont presque tous pâti en 2020 de la chute de la demande du fait d'une moindre consommation liée aux mesures de confinement et autres restrictions au déplacement des biens et des personnes à travers le monde.

Les cours du sucre à Londres et New York ont de nouveau montré leur dépendance aux prix du pétrole (du fait de la transformation d'une partie de la production en éthanol).

Malmenés en mars et avril, ils se sont progressivement repris au cours de l'année et ont particulièrement bénéficié des annonces de vaccins contre le Covid-19 en novembre, finissant à 412,40 dollars la tonne à Londres et à 15,05 cents la livre à New York, sans pour autant retrouver leurs sommets annuels de février.

Les prix du cacao sont restés sous la pression d'une moindre demande avant de connaître un soudain mais bref envol en novembre sous l'effet de tensions entre les principaux pays producteurs (Côte d'Ivoire et Ghana) et les industriels sur le prix d'achat des fèves.

La variété de café robusta, présente dans les cafés solubles et donc plus souvent bue à domicile, a mieux résisté que l'arabica, privilégié dans les expressos et qui souffre de la désaffection, quand ce n'est pas la fermeture, des bars et cafés. Coté à Londres, le robusta est en passe de clôturer l'année à l'équilibre, à 1378 dollars la tonne, ce que ne parviendra pas à faire l'arabica, à 126,05 cents la livre à New York.

DESKECO-BFM Bourse

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