La polémique sur le train de vie de Joseph Kabila, ancien Président de la RDC, enfle de plus en plus sur le firmament congolais depuis le débat général sur le Projet de loi de reddition des comptes pour l’exercice 2019 à l’Assemblée nationale, qui a relevé les dépassements budgétaires dans plus de 10 institutions du pays dont la présidence de la République.
Invité du Magazine FACE-À-FACE sur Top Congo FM, Sele Yalaghuli, ministre des Finances, a précisé que les avantages conférés à Joseph Kabila n'ont posé aucun problème et ne sont pas à la base des dépassements budgétaires. Quant à sa responsabilité sur ces avantages, Sele Yalaghuli, ponce-pilate et pointe le doigt au Parlement qui est initiateur de la loi portant statut des anciens présidents de la République.
"Un certain nombre d'avantages sont conférés à travers le monde entier aux anciens présidents et anciens premier-ministres. La politique salariale des anciens présidents en RDC a été présentée par le ministère de budget et votée par les députés. Pourquoi, je veux donner un avis sur ce que les élus du peuple ont dit. L'effort à faire, c'est de poursuivre la marche vers l'assiette fiscale pour avoir assez des recettes. Ça ne pose aucun problème", a dit Sele Yalaghuli.
Par contre, Marcelin Bilomba, Conseiller principal en Économie et Finances du chef de l'État, avait plaidé, lors de son passage à la même émission, pour la révision de la loi portant statut des anciens présidents de la République afin d'assouplir la loi de finances et d'éviter les dépassements budgétaires comme c'est le cas de la loi de reddition de comptes 2019.
Pour lui, le budget voté en 2019 n'avait pas pris en compte la prise en charge de l'ancien chef de l'État, Joseph Kabila, qui est sous la charge de la présidence.
"Le Budget 2019 n'avait pas prévu, par exemple, (la prise en charge) du sénateur à vie avec des sommes exorbitantes que je ne citerai pas, bien que je les connais ", avait affirmé Marcelin Bilomba, refusant de dévoiler les chiffres.
Au cours du débat général sur le Projet de loi de reddition des comptes pour l’exercice 2019 qui a eu lieu le mercredi 11 novembre à l'Assemblée nationale, les députés ont fustigé notamment les dépassements budgétaires constatés dans le cas de la présidence de la République tant sur la rubrique Rémunérations que celui de Fonctionnement. Le Projet de reddition des comptes 2019 a été déclaré recevable, au cours de la plénière de mercredi après un débat général, et renvoyé à la Commission Économique et Financière pour un examen approfondi sous 7 jours.
Jordan MAYENIKINI