RDC : la BCC vulgarise à Goma et Bukavu l'Avant-projet de révision de la loi applicable aux COOPEC

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PAR Deskeco - 04 nov 2020 07:26, Dans Finances

La Banque centrale du Congo (BCC) et la cellule d’exécution des financements en faveur des États Fragiles (CFEF) ont lancé, à partir de Goma (Nord-Kivu) et Bukavu (Sud-Kivu), les travaux des ateliers provinciaux de validation de l'avant-projet de révision de la loi N°002/2002 du 02 février 2002 portant dispositions applicables aux coopératives d'épargne et de crédit (COOPEC).

En ce qui concerne le Nord-Kivu, des délégués des coopératives d'épargne et de crédit venus de Beni, Butembo et de Goma prennent part aux travaux. Durant 4 jours, les participants à ces assises vont être sensibilisés sur ce projet qu'ils devront valider par la suite.

« Cette loi date de 18 ans. On est en train de la réviser dans son ensemble pour améliorer les dispositions qui soient applicables aux coopératives d’épargne et de crédit. Parce que, vous êtes d'accord avec moi qu'il y a eu trop des désordres dans ce domaine. Donc, la population doit se rassurer que la Banque centrale qui a ce devoir d’encadrer les opérateurs financiers prend la chose en charge pour que dans l’avenir, il n'y ait plus ce qu’on a décrié jusqu’à ce jour. On espère qu’avec cette modification, nos coopératives ne vont plus tomber en faillite comme dans le temps. Mais, il est important de savoir qu’il s'agit d’une œuvre humaine », a déclaré Alphonse Malem, directeur provincial adjoint de la Banque centrale du Congo au Nord-Kivu.

Plusieurs coopératives du Nord-Kivu ont eu des difficultés de liquidité qui ont d'ailleurs poussé à la fermeture de certaines d'entre elles.

 La vice-gouverneur du Nord-Kivu, Marie Lumoo Kahombo, qui a officiellement ouvert ces travaux a émis le vœu de voir cette révision tenir compte des faiblesses observées dans le fonctionnement des coopératives d’épargne et des crédits dont particulièrement les défaillances liées à leur mode de gouvernance.

«  Nous sommes convaincus que cette modification tiendra compte de la nécessité de protéger les épargnants et les emprunteurs, des spécificités de notre pays, du niveau d'alphabétisation de notre population, de la volonté d’améliorer l’offre des services financiers aux personnes vulnérables exclues du système financier classique, de la promotion du réseautage des coopératives d’épargne et de crédit pour plus d'efficacité, du besoin impérieux d’une forte synergie entre les institutions financières du pays et du financement spécifique de la population dans l’arrière-pays, principalement impliquée dans le secteur agricole », a dit la vice-gouverneur Marie Lumoo, prononçant son discours à l’ouverture de ces ateliers.

L'avant-projet qui fait l'objet de débat est l’œuvre du groupe de travail dénommé G-40 mis en place par la haute direction de la Banque centrale, constitué des représentants de plusieurs organismes et institutions dont le Sénat, l’Assemblée nationale, le Secrétariat du gouvernement, la Primature, les ministères des Finances, Justice, Économie nationale, le monde scientifique, les partenaires au développement et les autres acteurs du secteur.

Jonathan Kombi, à Goma

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