Ce lundi matin du 12 octobre, des élèves du primaire et du secondaire ont repris le chemin de l’école en République démocratique du Congo. Alors que le ministère de l’EPST confirme cette rentrée sur l’ensemble du territoire national, certains syndicats prônent la grève notamment pour pousser le gouvernement à prendre en charge toutes les nouvelles unités.
Malgré les efforts du gouvernement de régulariser la paie d’une grande partie des nouvelles unités, la menace de grève persiste chez certains syndicats au niveau des provinces de la République démocratique du Congo.
En effet, le gouvernement tient à assurer le succès de la rentrée scolaire édition 2020-2021. Pour ce faire, le Premier Ministre, Ilunga Ilunkamba, a instruit le Vice-Premier Ministre, Ministre du Budget et le Ministre d’Etat en charge de l’Enseignement Primaire Secondaire et Technique, EPST, pour la prise en charge par le trésor public des nouvelles unités du corps enseignant du secteur primaire. C’est au total 58.000 enseignants, Nouvelles Unités (NU) des écoles primaires qui, dans un premier temps, vont émarger sur les listes de paie dès ce mois d’octobre 2020, a affirmé le Ministre d’Etat, Willy Bakonga.
S’agissant des NU de la maternelle et du secondaire, ce membre du Gouvernement Ilunkamba, a précisé qu’elles seront payées au fur et à mesure que les moyens seront disponibles. Le Premier ministre Ilunga entend poursuivre ses efforts dans le cadre de la gratuité de l’enseignement, en respectant sa parole et le protocole d’accord avec le banc syndical, tout en redonnant de la valeur à la fonction enseignante, a confirmé le Ministre d’État de l’EPST, rapporte la Cellule de communication de la Primature.
Ce qui n’a pas dissuader le Syndicat des enseignants du Congo (SYECO) de la Tshopo d’annoncer le début de sa grève illimitée, à partir du lundi 12 octobre 2020, date de la rentrée scolaire sur toute l’étendue de la République démocratique du Congo. Les enseignants de ce syndicat ont pris cette décision à l’issue de leur assemblée générale organisée jeudi dernier à Kisangani, rapporte Radio Okapi.
Les revendications portées auprès du gouvernement central depuis l'année scolaire écoulée ne sont jamais résolues, selon la SYECO.
« [Le SYECO réclame notamment le] paiement de toutes les nouvelles recrues du primaire et du secondaire, l’application du 2e et du 3e palier, suppression des zones salariales et aussi la restructuration du SECOPE [Service de contrôle et de paie des enseignants]. C'est pourquoi nous allons observer le mouvement de non-reprise jusqu'à ce que nous puissions avoir des résultats assez convaincants. », a confié à Radio Okapi le secrétaire provincial du SYECO, Joe Litete.
Réagissant à cette annonce du SYECO, le ministre provincial de l'Éducation, Thomas-César Meseno wa Mesemo, déclare qu’il se trouve en mission à Kinshasa afin de trouver des solutions à leurs problèmes.
Et de souligner qu’un atelier entre le ministre et les syndicats des enseignants est prévu à cet effet. « Ceux qui plaident à Kinshasa ce n'est pas seulement pour Kinshasa, c’est pour toute la République. Donc, le cahier de charge tel que le SYECO/Tshopo a présenté c’est le même cahier de charge que le SYECO national est en train de plaider. C’est pourquoi il y a même un atelier entre le SYECO et le ministère de l’EPST », a indiqué Thomas-César Meseno.
Dans le Haut-Katanga, l'intersyndical des enseignants, à l'issue d'une assemblée générale le 10 octobre, a menacé de lancer une grève illimitée dès ce lundi 12 octobre pour pousser le gouvernement à honorer ses promesses faites durant l'année scolaire 2019-2020.
A noter que suite à la pandémie de coronavirus, le port du masque est obligatoire de la maternelle au secondaire non sans ignorer le primaire.
DESKECO