Le Secrétaire général aux Mines, Yombo Y’Apeke, dans une correspondance datée du 3 août 2020 et adressée au ministre des Mines, révèle que les opérateurs miniers ont rapatrié en République démocratique du Congo 8 milliards 81 million 836.524,5 USD sur les recettes d’exportations évaluées à 12 milliards 567 millions 204.0218,31 USD durant la période allant de juillet 2018 à juin 2020, soit un taux de rapatriement estimé à 64,31%.
Voici en détail la ventilation des recettes d'exportation et le rapatriement opéré par les sociétés minière en RDC entre juillet 2018 et juin 2020.
Pour autant, le Secrétariat général aux Mines, par le biais de sa direction des Mines, et la Banque centrale du Congo, attendent mener leurs missions de contrôle, de surveillance et de vérification pour "inciter" les titulaires de rapatrier obligatoirement dans leurs comptes en RDC, 60% des recettes d’exportation dans les délais prescris par la loi minière et la règlementation de change, d’une part, et sanctionner les exportateurs défaillants en leur appliquant les sanctions prévues à l’article 306 bis du Code minier, d’autre part.
La publication de ces données intervient alors que la Banque Centrale du Congo a annoncé en juillet dernier l’envoie imminent des missions de contrôle auprès des sociétés minières qui ne rapatrient pas les recettes de leurs exportations en RDC.
La RDC connait une baisse de l’offre de devise sur le marché de change entrainant par ricochet la volatilité du taux de change. Selon le gouvernement et la Banque centrale, cette rareté de devises a été le fait notamment du non-respect par certains opérateurs miniers de l’exigence de rapatriement de 60% de leurs recettes d’exportation en RDC mais aussi par le fait de la crise sanitaire de covid-19 qui a cloué au sol les compagnies d’aviation qui rament des devises en RDC.
Amédée Mwarabu