Le premier ministre, Sylvestre Ilunga Ilunkamba, a instruit, ce mardi 21 juillet au cours de la réunion de conjoncture économique, la Banque centrale du Congo (BCC) d’évaluer très rapidement des mesures d’encadrement des effets pervers de la Covid-19 afin de permettre au gouvernement de stabiliser la dépréciation continuelle du Franc congolais par rapport à la devise américaine.
Le comité de conjoncture économique note que l’inflation continuelle du dollar américain est à la base de la surchauffe des prix des biens de première nécessité sur le marché et promet de prendre des mesures salvatrices.
« Le comité a examiné la conjoncture qui prévaut dans le pays. A cet égard, il a constaté que les efforts fournis par le gouvernement et la Banque centrale dans le domaine de la stabilisation de la monnaie nationale n’ont pas encore atteint la majorité. Nous mettons les bouchées double pour y arriver. Il s’observe depuis quelques jours des frémissements sur le marché de taux de change. Ce qui implique l’augmentation des produits de première nécessité. C’est dans ce cadre que le premier ministre a instruit la Banque centrale de préparer très rapidement l’évaluation des mesures d’encadrement des effets pervers de la Covid-19 pour permettre au Gouvernement de savoir décider sur ce qu’il faut arrêter ou proroger », a fait savoir le Vice-premier ministre en Charge du Budget, Jean Baudoin Mayo Mambeke à l'issue de la réunion.
C'est le 27 mars que le gouvernement, en collaboration avec la Banque centrale du Congo, avait pris un train de mesures pour « atténuer l’impact négatif de la pandémie du covid-19 sur l’économie cong ».
Dans le premier lot de ces mesures, six sont destinées à « atténuer l’impact de cette crise sanitaire sur l’activité économique et garantir la continuité des services financiers », selon la BCC.
Dans le deuxième lot de mesures, la BCC avait invite les établissements des crédits et les institutions de microfinance à restructurer de façon prudente les prêts en souffrance en faveur des secteurs directement touchés par la crise par le rééchelonnement des échéances, les moratoires et ou des délais de grâce.
S’agissant de la circulation fiduciaire, la BCC avait également invité l’ensemble de la population congolaise à utiliser les moyens de paiement électronique afin de réduire le risque de contamination due à la manipulation des espèces.
Jordan Mayenikini