Le président de l'Autorité de régulation de la Poste et des télécommunications au Congo (ARPTC), Christian Katende, a annoncé, le mardi 7 juillet au cours d'une séance de travail avec les opérateurs du secteur, son projet de mettre en oeuvre d'ici à septembre 2020 un système électronique pour combattre les téléphones contrefaits, rapporte Agence Ecofin. Le ministre des Postes, Télécommunications et nouvelles Technologies de l'information et de la communication, Augustin Kibassa Maliba, était également présent à cette rencontre.
Selon le nouveau patron de l'ARPTC, au-delà de combattre les téléphones contrefaits, cette solution électronique contribuera également à protéger les utilisateurs du vol de téléphones mobiles, de fraude au téléphone ou encore de clonage de téléphone mobile.
En République démocratique du Congo, les téléphones contrefaits sont un sérieux problèmes pour les fabricants officiels comme Apple, Samsung ou Huawei. Un système efficace de détection des téléphones contrefaits mais surtout d'interception de ces téléphones aux postes douaniers, permettrait au grand label de la téléphonie cellulaire de s'implanter dans le pays.
Tout aussi lutter contre les téléphones contrefaits permettrait d'accroître les recettes publiques avec la maitrise de la fiscalité, d'assurer la sécurité des données des utilisateurs non sans ignorer l'amélioration de la qualité de service.
Plusieurs pays en Afrique ont dû renforcer aussi bien le contrôle aux postes douaniers mais aussi acquérir des dispositifs techniques pour tester les téléphones contrefaits. L’Autorité des Communications du Kenya (CAK) a adopté en 2018 des mesures de contrôle plus strictes, notamment l’octroi d’une autorisation d’importation aux seules entreprises détentrices d’une licence, et le dépôt dans ses services de chaque échantillon de téléphone importé pour des tests techniques. La Commission des communications du Nigeria, le Bureau du conseil à la sécurité nationale (ONSA) et plusieurs autres agences gouvernementales ont créé un comité spécial chargé de combattre l’entrée de téléphones mobiles et appareils numériques contrefaits sur le territoire national. Au Ghana, l’Autorité nationale des communications (NCA)est doté depuis mai 2019 d’un laboratoire de tests pour vérifier l’authenticité des téléphones vendus sur le marché. De même, en Ouganda, l'organe de régulation en Ouganda a acquis en octobre 2019 un dispositif technique lui permettant d’identifier les téléphones contrefaits ou de seconde main.
Amédée Mwarabu