La campagne « Le Congo n’est pas à vendre » (CNPAV) veut que la justice congolaise enquête sur les soupçons de corruption qui pèsent sur l'homme d'affaires israélien, Dan Gertler.
Dans leur rapport publié le 2 juillet, Global Witness et PPLAAF (Plateforme de protection des lanceurs d'alerte africains), « Des sanctions, mine de rien », ont incriminé le milliardaire Israélien l'accusant de contourner les sanctions américaines par un réseau de blanchiment d'argent qui financerait ses activités minières en RDC.
Dans son communiqué, "Le Congo n'est pas à vendre" regrette cependant que les débats et les enquêtes sur les soupçons de corruption dans le secteur minier et pétrolier de la RDC ne soient menés que par des juridictions étrangères, alors que les faits reprochés concernent la RDC et qu’ils portent préjudice au développement du pays et à la lutte contre la pauvreté.
"En effet, Dan Gertler est au cœur de transactions douteuses au Congo depuis plus de vingt ans. Celles-ci lui ont valu d’être placé sous sanctions par les États-Unis. Ainsi, à l’instar de l’enquête pénale au Royaume-Uni, aux États-Unis, et récemment en Suisse, il est urgent que le procureur général de la République puisse se saisir d’office de la question, pour comprendre la nature des transactions douteuses, identifier les complices et les poursuivre en justice. La lutte contre la corruption implique qu’on mette fin à l’impunité", écrit ce collectif d'ONGs.
Frustrée par les allégations contenues dans le rapport de Global Witness et PPLAAF, la banque commerciale Afriland First Bank CD a porté plainte le mercredi 1er juillet au Tribunal judiciaire de Paris contre ces deux organisations.
Amédée Mwarabu