Relance de la MIBA: le DG Paulin Lukusa et Junior Mata discutent des possibilités d'un montage financier

Miba
PAR Deskeco - 26 juin 2020 14:24, Dans Actualités

La Minière de Bakwanga (MIBA), société congolaise de production de diamant industriel et de joaillerie, sollicite du gouvernement un appui financier d'une dizaine de millions de dollars américains pour relancer sa production. Une délégation de cette entreprise, conduite par son nouveau Directeur général, Paulin Lukusa, s'est entretenue le jeudi 25 juin avec le Vice-ministre des Finances, Junior Mata, sur ce dossier. 

Le DG de la MIBA renseigne que la production de cette entreprise de l'Etat est asphyxiée et que le paiement de cet appui va soulager sa trésorerie qui fait face à plusieurs charges.

«La MIBA est en faillite. Les travailleurs sont frappés par des arriérés des salaires. Certains partent à la retraite sans toucher leur décompte final. Et comme la société ne paye plus ses cotisations sociales à la CNSS, les agents retraités sont voués à la mort. Nous faisons des marches depuis plus d'une dizaine d'années mais rien ne change. La santé de la MIBA est médiocre, on ne doit pas se cacher la vérité. Son personnel est le plus malheureux pour l'instant dans toute la République. Il suffit de booster la MIBA avec le peu que nous attendons et vous verrez qu'on va produire grâce à nos gissements et nos propres moyens, sans recourir nécessairement aux partenaires extérieurs. Nous avons le gissement de massif 1 qui est au poligone minier. Il y a aussi un autre gissement important celui de Sassim vers Tshibue qui est encore une concession de la MIBA", a déclaré Paulin Lukusa, Directeur général de la MIBA.

Pour sa part,  le Vice-ministre des Finances, Junior Mata leur a rassuré de l'appui du gouvernement qui interviendra dans un bref délai. 

Depuis plus de quinze ans, la Minière de Bakwanga (MIBA), société congolaise de production de diamant industriel et de joaillerie cherche désespérément sa relance à travers des nouveaux financements pour renouveler son outil de travail, payer le personnel et lancer la production du diamant. Plusieurs gouvernements qui se sont succédé ces dernières années n’ont pas tenu parole. Il y a plus de promesses que des actions concrètes. Même les partenaires étrangers de ce géant d’autrefois n’ont pas mis la main à la poche.

Toutes les démarches entreprises par les uns et les autres à l’extérieur du pays n’ont rien donné. La vache au lait d’hier a continué à assister impuissante à sa dégradation. Son personnel, impayé depuis plusieurs années, a cherché mieux ailleurs pour sa survie. Les uns sont à Lubumbashi, d’autres à Kinshasa et même en dehors du pays à la recherche d’un mieux-être.

Jordan Mayenikini

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