RDC : "Le Congo n'est pas à vendre" appelle le gouvernement à la transparence dans la phase transitoire de la fin du contrat de passeports avec SEMLEX

Passeport biométrique
PAR Deskeco - 17 juin 2020 16:45, Dans Actualités

La campagne "Le Congo n'est pas à vendre" (CNPAV) salue la fin du contrat entre la RDC et la société SEMLEX pour la production des passeports biométriques. Mais elle estime que "le flou demeure entier faute d’informations claires sur la phase transitoire malgré la nomination d’un nouveau Chef de projet pour superviser le transfert du matériel à la partie congolaise dans les 10 prochains jours". 

Toutefois, la campagne s’inquiète de l’impossibilité pour le pays de pouvoir produire des nouveaux passeports même si selon le communiqué de la Ministre c’est pour un laps de temps. 

"Cette situation traduit d’une manière inquiétante la situation de la gouvernance aujourd’hui. Le Congo n’est pas à vendre exige plus d’informations et de transparence sur l’ensemble du processus et ce à tous les niveaux : plus de visibilité sur les modalités de la phase transitoire, une procédure réellement compétitive pour réallouer le contrat, et une transparence complète sur le nouveau contrat une fois attribué", dit la CNPAV. 

La campagne évoque cinq éléments clefs de la phase transitoire pour lesquels la transparence est attendue :L’identité du nouveau Chef de Projet chargé du transfert du matériel; L’identité de l’ensemble de la chaine de production des passeports pendant la phase transitoire; Le prix et l’allocation des recettes des passeports pendant la phase transitoire; La durée totale de la phase transitoire; La publication de l'évaluation du contrat passé avec Semlex.

Le CNPAV rappelle par ailleurs l’importance d’une procédure réellement compétitive pour l’allocation du nouveau contrat des passeports. 

« Un appel d’offre restreint comme proposé ne convient pas dans le cas d’espèce, selon Prof. Muteba, coordonnateur de l'ODEP et membre de "Le Congo n’est pas à vendre". « Aucune motivation n’a été avancée pour expliquer ce mode d’appel d’offres, qui risquerait d’entacher à nouveau la transparence dans la passation des marchés », explique le CNPAV.

De plus, le CNPAV réitère l'importance d'un appel d'offre ouvert. A l'en croire, ce dernier permet à toute personne intéressée par le marché de concourir par la soumission d’une offre sans distinction, conformément à l’article 22 de la loi des marchés publics. Cet appel d’offre est rendu public pendant au moins 30 Jours.

Jordan Mayenikini

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