Un ralentissement des activités d'achat et de la vente de diamant s'observe dans les différents bureaux et comptoirs exerçant à travers la ville de Mbuji-Mayi, cela depuis la suspension des vols commerciaux à travers la RDC et même en dehors du pays en rapport avec les mesures barrières de lutte contre le COVID-19.
A en croire certains responsables du Conseil provincial de diamant (CPD), cette situation s'explique par le fait que les négociants de diamant se réservent d’acheter le diamant à cette période où le coût mondial de plusieurs matières précieuses a sensiblement chuté, de peur de perdre une fois le trafic international ouvert.
Les creuseurs artisanaux font face à l'impasse faute d'écouler leurs pierres précieuses car des grandes maisons d'achat sont fermées. Les transactions à Kinshasa et ailleurs ne se font plus.
Dans les quelques comptoirs restés ouverts à ce jour, les creuseurs vendent leurs diamants à vil prix, face à la demande très faible, accentuant ainsi leur misère. Dans les mines d’exploitation artisanale disséminées à travers la province, beaucoup de sponsors baissent les bras au regard de la charge très lourde des membres des équipes.
Ce ralentissement des activités d'exploitation du diamant entraine également la baise des autres activités qui survivent autour des sites d'exploitation artisanale de diamant. Il s'agit notamment des restaurants, des maisons de vente des articles divers et autres commerces informels.
Jordan Mayenikini