Comme plusieurs ONG, les Syndicats représentatifs de la Gécamines disent « s’opposer » à la cession des actifs de la Société de Traitement de terril de Lubumbashi (STL).
« Nous, Syndicats représentatifs à la Gécamines et bureau Syndical permanent, venons par la présente notre vous transmettre notre opposition sur la vente de notre filiale Gécamines (STL) à une autre entreprise. En effet, nous venons d’apprendre ce jour avec beaucoup de regrets qu’un protocole d’accord cadre de cession de notre filiale STL était signé en date du 2/12/2019 pour que celle-ci puisse exercer en son propre nom et pour son propre compte. Autrement dit la STL cesse d’être une filiale de la Gécamines et devient une société indépendante », écrit les syndicats représentatifs de la Gécamines.
Pour eux, la récupération et la reprise de la production de la STL par la Gécamines avaient suscité beaucoup d’espoirs pour tout le personnel de la Gécamines particulièrement les agents du Groupe Sud (Lubumbashi) qui sont restés longtemps sans activité de production.
C’est au regard de tout ceci que les Syndicats représentatifs de la Gécamines exigent : « L’annulation pure et simple de cette vente ; A l’Etat Congolais, l’unique actionnaire de prendre toutes les dispositions qui s’imposent pour arrêter cette vente qui ne profite ni à L’Etat ni aux travailleurs Gécamines ; L’affectation sans délai de certains techniciens, agents Gécamines à cette unité stratégique de production, l’unique réserve de cobalts, dont Gécamines dispose actuellement ».
Dans le dossier STL, tout est parti de l'ONG de défense des droits de l'homme ACAJ qui a dénoncé la cession des actifs de STL à la Gécamines. De même, le Collectif "Le Congo n'est pas à vendre", dans un communiqué du 15 avril, s'est opposé à cette transaction, appelant le président de la République et le gouvernement à décréter un moratoire dans la cession des actifs des entreprises publiques jusqu'à la nomination des nouveaux mandataires.
"Pour pouvoir publier les informations concernant STL et des factures de sa comptabilité, il faut les trouver. Il se fait que, dans la nuit du 13 au 14 avril 2020, la société STL a été victime d'un cambriolage d'un genre particulier. Cinq hommes cagoulés se sont introduits au siège social de STL et, après avoir ligoté l'agent de sécurité, ont frauduleusement et violemment accédée à plusieurs bureaux (logistique, Finances, Secrétariat). Ils n'ont apparemment rien volé, sauf une chose essentielle : l'ordinateur du Directeur Financier", a dénoncé la Gécamines dans un communiqué.
C'est ce cambriolage qui expliquerait, selon la Gécamines, la publication dans les réseaux sociaux, dans la journée du 14 avril, des tweets avec des documents et factures qui ne peuvent provenir de ce cambriolage.
Pour la Gécamines, la STL lui appartient à 100,% et n'a été vendue à personne. « Au contraire, STL a renforcé son profil d'opérateur minier en consolidant ses actifs dans le processus de filialisation initié par Gécamines », a soutenu le DG a.i. de la Gécamines, Jacques Kamenga dans un autre communiqué du 14 avril.
Amédée Mwarabu