"Il me revient que certains chefs d'établissements publics de l'enseignement supérieur et universitaire s'adressent directement aux institutions bancaires pour solliciter l'octroi d'un crédit sans que le Conseil d'administration de leur ressort en soit informé, encore moins sans l'avis favorable de la tutelle conformément aux prescrits de l'article 7 chapitre XXVIII du vade-mecum du gestionnaire d'une institution d'Enseingement supérieur et universitaire", fait constater le ministre de l'Enseignement supérieur et universitaire, Thomas Luhaka (photo), dans une circulaire datée du 3 février 2020.
Pour le patron de l'ESU, "une telle pratique est non seulement contraire à la bonne gouvernance dans la mesure où elle constitue une entorse grave à l'acte d'engagement éthique auquel chacun a individuellement adhéré, mais aussi et surtout cette pratique met en danger l'existence même de l'Etablissement dans l'hypothèse d'une incapacité de remboursement du crédit ".
" Désormais, j'invite tous les chefs d'Etablissements publics, sous peine des sanctions sévères, au respect strict des prescrits du vade-mecum du Gestionnaire en matière de crédit ", note le ministre de l'ESU dans sa circulaire.
De même, est "prohibée" toute procédure qui consiste à utiliser les anciennes autorisations pour les besoins actuels ou futurs ", précise la circulaire.
Dès lors, Thomas Luhaka a instruit tous les chefs d'Etablissements qui auraient sollicité le crédit bancaire sans l'avis favorable de la tutelle--depuis septembre 2019 à ce jour-- de déposer à la cellule financière de son cabinet le dossier complet de demande de crédit sous trois jours.
Amédée MK