La RDC a enregistré, du 9 décembre 2019 au 18 janvier 2020, les variations des prix de première nécessité entraînant une inflation chiffrée à 0,78% contre une dépréciation du taux de change de 0,873%.
La ministre de l’Economie nationale, Acacia Bandubola Mbongo, a effectué des descentes dans différents marchés de Kinshasa. Elle affirme avoir pris des mesures pour ramener une perspective de baisse des prix des produits de première nécessité. Elle s’est particulièrement penché sur le cas du sucre en évoquant la situation mondiale. Acacia Bandubola évoque l’augmentation de 30 % des prix de ce produits sur le marché international ainsi que le réchauffement climatique parmi les causes de l’envolée des prix. Elle ajoute que la sucrerie de Kwilu Ngongo, principale usine de cette matière première agricole en RDC, a connu un déficit de 40. 000 tonnes dans sa production.
« Pour le cas du sucre, nous avons convoqué les responsables de Kwilu-Ngongo à Kinshasa. Il s’est avéré que le prix du sucre a bougé à cause des cours mondiaux du sucre qui a augmenté de plus de 30 % à travers le monde. L’autre raison est liée à la problématique du climat. Le réchauffement climatique a fait que la récolte ne soit pas efficace au niveau de Kwilu-Ngongo. Au lieu de 100 000 tonnes, Kwilu-Ngongo n’a récolté que 60 tonnes, avec un déficit de 40 000 tonnes. C’est ce qui a provoqué la rareté du sucre », a déclaré Acacia Bandubola Mbongo.
Parmi les mesures prises, la ministre annonce la fin des arrêtés signés par Jean-Lucien Bussa, ministre du commerce extérieur, interdisant la vente du sucre brun en RDC afin de favoriser la baisse des prix.
« Nous rassurons la population que les arrêtés qui ont été signés par le ministre du commerce extérieur pour interdire le sucre brun touchent à leurs fins. Il y a déjà plus de 20 000 tonnes qui sont arrivés à Kinshasa. Dans les jours à venir, le prix du sucre va baisser », a précisé Acacia Bandubola.
Les trois dernières années montrent une certaine instabilité du marché de ce produit. Ceci est dû à plusieurs facteurs, à savoir les aléas climatiques, l’équilibre entre l’offre et la demande ainsi que le cours du pétrole. Les experts rapportent que quand le prix du pétrole augmente, il faudra également s’attendre à une hausse du cours du sucre.
Jordan Mayenikini
