José Sele Yalaghuli, ministre des finances, a donné des explications sur l’état d’avancement des financements et d’avancement des travaux des 100 jours. Invité de l’émission Top presse sur Top Congo FM, il a notamment évoqué l’écart qu’il a trouvé entre les fonds déboursés et les travaux réalisés concrètement sur le terrain.
« Quand nous prenons les rennes, pour ce qui nous concerne au ministère des finances, les b-a-ba en ce qui concerne les dépenses publiques, c’est de s’assurer pour des projets d’une telle envergure, c’est de s’assurer que les ressources qui avaient été déjà décaissées, quand j’ai pris les fonctions du ministre des finances, étaient déjà autour de 70% qui étaient déjà payés. Il fallait que je m’assure que le niveau d’exécution physique coïncide avec le niveau d’exécution financière avant que je ne puisse libérer d’autres paiements. Les missions ont été effectuées sur le terrain pour se rassurer que le niveau d’exécution était avancé. Malheureusement, il s’avère que l’exécution physique était en-deca du niveau d’exécution financière. Donc, c’était normal de demander que les entreprises avancent avec les fonds qu’elles avaient reçus du trésor public », a t-il expliqué.
Il affirme cependant que depuis qu’il est là, plusieurs décaissements ont été opérés.
« Depuis que je suis là, environ 10 millions USD qui ont déjà été payés aussi bien pour ce qui concerne les travaux des saut-de-moutons que d’un certain nombre de tronçons routiers », a t-il ajouté.
Il a également répondu à ceux de la présidence de la République qui soutiennent que les travaux sont réalisés plus de 70%.
« Il ne faut pas prendre le cas d’un projet isolé parmi une dizaine d’autres pour dire c’est ce pourcentage qui s’applique aux autres. Aujourd’hui, la moyenne de tous les projets financés est moyenne d’exécution physique c’est en deca de 50% ».
Dans son rapport sur les 100 jours l’Observatoire de la dépense publique, ODEP avait demandé à Félix Tshisekedi de réhabiliter la fonction de contrôle tout en donnant des moyens à la Cour des Comptes, l’inspection Générale des Finances et la Direction Générale de Contrôle des Marchés publics, pour lutter contre la corruption et améliorer la gouvernance des finances publique. L’ONG avait également suggéré au chef de l’Etat d’organiser un Forum national sur la fragilité budgétaire en vue de la compréhension de la chaîne de la recette et dépenses publiques et de prendre des mesures visant le respect du circuit de la dépense publique et le plan d’engament budgétaire par son cabinet ».