Le bilan de la lutte contre la corruption en République démocratique du Congo est quasi intact. Sur les 10 dossiers sales de la République soupçonnés de corruption, la seule plus grande action réalisée par le chef de l’Etat, Félix Tshisekedi, dans la lutte contre la corruption reste sans aucun doute l'annulation du contrat scandaleux de partenariat entre l'Agence de régulation des postes et télécommunications (ARPTC) et la société Africa General Investiment (AGI) portant sur le contrôle des flux téléphoniques en RDC.
Par un décret daté du 27 avril 2019 que DESKECO.COM avait consulté, alors Premier ministre, Bruno Tshibala, avait annulé, sur instruction de la présidence, le contrat de partenariat, signé le 15 janvier 2015 par la République démocratique du Congo, représentée par le ministre des PT-NTIC, Emery Okundji, et la société Africa General Investiment (AGI) portant sur le contrôle des flux téléphoniques.
Par ce même décret, le Premier ministre a abrogé tous les autres arrêtés ministériels liés à ce contrat notamment ceux du 30 janvier 2018 portant "mise en place d'un mécanisme de contrôle des flux téléphoniques des réseaux des télécommunications en République démocratique du Congo" et l'autre portant "désignation d'un opérateur chargé de l'installation et de l'exploitation du système de contrôle de ces flux.".
Rappelons qu'une semaine après son accession au pouvoir, le nouveau président de la République, Félix Tshisekedi, avait ordonné, le 1er février 2019, au gouvernement Tshibala de" rapporter" le contrat sur le contrôle des flux téléphoniques confié à AGI.
Ce contrat était déséquilibré pour la RDC. Au terme de ce deal, AGI devrait engrager chaque mois environ 23 millions USD contre à peine 2,7 millions pour l'Etat congolais, à travers la ARPTC, et 1,3 million USD à une commission fantôme d'experts de la primature, du ministère des PT-NTIC et de l'ARPTC.
La mise en œuvre de ce contrat allait provoquer la hausse de 60% des prix des appels, SMS et internet en RDC, selon les experts télécoms.
L'annulation de ce contrat, sans doute léonin , a été un signal fort du président de la République dans son engagement à lutter contre la corruption en RDC.
Dans son discours d'investiture le 24 janvier au Palais de la nation, Félix Tshisekedi avait promis une "lutte efficace et déterminée contre la corruption en RDC.
Le Congo Kinshasa perd chaque année au moins 15 milliards USD à la suite de la corruption, selon le conseiller spécial de l'ancien chef de l'Etat en matière de bonne gouvernance, de lutte contre la corruption, le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme, Luzolo Bambi.
Pour autant, DESKECO.COM avait recensé 10 dossiers sales de la République dont ce fameux contrat ARPTC-AGI. Sur les 10 dossiers sales seul celui-ci a trouvé une réponse même si ceux qui ont commenté ce contrat léonin n'ont jamais été inquiétés.
Cependant, aucun début de solution pour les 9 autres dossiers qui puent la corruption à mille lieux notamment celui de Passeport Biométrique, GO-PASS, Décret Tshibala garantissant une retraite dorée aux anciens membres du Gouvernement, la fibre optique, le FONER, la passation des contrats publics, le bradage du patrimoine immobilier de l'Etat, ect.
Lors de son discours sur l'état de la nation en décembre devant les deux Chambres du parlement réunies en Congrès, le Président de la République a décrété 2020 année de l'action tout en promettant de dementeler les réseaux mafieux.
Amédée MK