Suspension du Contrat AGI: Emery Okundji continue de s'opposer à la décision de Félix Tshisekedi

PAR Deskeco - 15 fév 2019 15:08, Dans Actualités

Le ministre sortant des Postes, télécommunications et nouvelles technologies de l'information et de la communication, Emery Okundji, ne veut pas désarmer après la décision de la réunion interinstitutionnelle, tenue le 1er février, de "rapporter" la mise en œuvre du contrat controversé qu'il a signé, au nom de la République démocratique du Congo, avec AGI ( African General Investment Limited) portant sur le contrôle des flux téléphoniques.

Depuis cette décision, le ministre Emery Okundji mène une campagne de sape, par médias interposés, pour tenter de changer l'avis du président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, qui a instruit le gouvernement de suspendre l'exécution de ce deal qui, à tout point de vue, est léonin.

En effet, ce contrat avec AGI devrait provoquer la hausse des prix des appels, SMS et internet, de 60 % et augmenter la pression fiscale dans le secteur de télécommunications de 27%, selon les avis des experts.

Ce qui devrait rogner le pouvoir d'achat de près de 40 millions de Congolais abonnés à ces services. C'est donc une décision à caractère social que le chef de l'Etat a prise pour préserver le faible pouvoir d'achat des Congolais.

Rappelons que le ministre des PT-NTIC, à travers le contrat AGI, avait accordé à cette entreprise, qui n'est pas répertorié à l' international, 85% des revenus que devaient générer les nouvelles taxes instituées par le premier ministre, Bruno Tshibala, à travers son décret de décembre 2018.

Les nouvelles taxes allaient générer 27 millions USD dont AGI devrait s'approprier 23 millions contre seulement 2,7 millions pour L'ARPTC et le reste pour une commission fantôme.

En clair, ce décret a créé des nouvelles taxes sur les appels locaux fixée à 0,0115 USD (1,15 cents) la minute des appels sortants intra réseaux, inter-réseaux  et internationaux générés par chaque réseau; les SMS à 0,01 USD (1 cent) par SMS sortants intra réseau, inter-réseaux et internationaux générés ; l’internet à 5% sur les revenus bruts générés par le service des données.

Précisons que les quatre opérateurs de la téléphonie cellulaire en République démocratique du Congo ne sont pas opposés au contrôle des flux téléphoniques mais seulement ils veulent que cela se fasse dans le respect des règles en la matière.

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