Les Organisations de la Société Civile travaillant respectivement dans la Gouvernance économique et électorale, notamment Agir pour les Elections Transparentes et Apaisées (AETA), lObservatoire de la dépense Publique (ODEP) et le Réseau dEducation Civique au Congo (RECIC) invitent le chef de lEtat à se prononcer, en prenant des mesures drastiques assorties des sanctions, sur les faits de corruption qui gangrènent et laminent le processus des élections des Sénateurs, Gouverneurs et vice-gouverneurs, des membres du bureau des Assemblées Provinciales et de lAssemblée Nationale et du Sénat » par la CENI.
Cette déclaration a été faite, ce mercredi 27 février, à la suite dune séance dévaluation de la deuxième phase du processus électorale, organisée du 21 au 22 février 2019.
Pour AETA, ODEP et RECIC, la corruption électorale est un virus qui tue la démocratie et génère la pauvreté. Il est important que les institutions de la République se mobilisent en urgence pour léradiquer.
Nos moniteurs déployés dans différentes provinces font état dune corruption généralisée. Les candidats corrupteurs vont plus loin en exigeant aux députés électeurs de prendre la photo de leur bulletin après le vote comme preuve de certification du respect de lengagement pris. Ce qui entache gravement le secret de vote, viole la liberté et le droit de vote ainsi que décrédibilise le scrutin, renseigne leur communiqué.
Ces Organisations de la Société Civile notent par ailleurs que les caciques de lancienne mandature dont le bilan est largement négatif veulent revenir à tout prix et en utilisant, de ce fait, largent détourné du trésor public, dans les institutions législatives et exécutives quand on sait que ces derniers ont fait preuve dune gestion calamiteuse.
Nous assistons dans ce processus électoral à une corruption politique sous forme de terreur, forçant le retrait de certains candidats Gouverneurs au profit dune candidature de la même famille politique décidée par la seule volonté du Chef de file. Face à cette situation, nous invitons la population à se mobiliser le jour du scrutin des Gouverneurs, Sénateurs et des membres des bureaux des assemblées, comme le 30 décembre 2018, et à surveiller ces élections en vue de barrer la route à la fraude, ajoutent-elles.
Pour rappel, les pratiques de la corruption des grands électeurs ont provoqué le retrait de certains candidats sénateurs de la course notamment Adam BOMBOLE, VIDIYE TSHIMANGA dans la ville province de Kinshasa et le Prof LUZOLO BAMBI dans la province du Kongo Central.
VM