A deux mois de la fin de lultimatum du Premier ministre, Bruno Tshibala qui interdit la production, limportation, la commercialisation et lutilisation des bouteilles, des films et autres emballages en plastique sur lensemble du pays, la plupart dentreprises concernées nont pas encore trouvé des solutions alternatives.
Le décret du premier ministre signé le 30 décembre dernier fixe la date limite pour lexploitation des matières en plastiques au 30 juin 2018 dans lensemble du pays.
« La production, limportation, la commercialisation et lutilisation des sacs, sachets, films et autres emballages en plastique pour la vente daliments, de leau et de toute boisson sont interdites en République Démocratique du Congo. Sont également interdites, la production, limportation, la commercialisation et lutilisation des sacs, sachets. Films et autres emballages en plastique non biodégradables », indique le décret à son article premier.
La décision ne concerne pas les sacs, sachets et films destinés à lusage médical, aux activités agricoles, au ramassage des ordures ou encore utilisés pour emballer les bagages. Elle ne concerne pas non plus des bouteilles deau et des boissons non alcoolisées en plastique et des petits pots utilisés pour le conditionnement de certains produits alimentaires et pharmaceutiques.
Mais pour lutilisation de tous ces emballages autorisés, il faut une autorisation préalable du ministre du commerce extérieur pour limportation des produits de fabrication, du ministre de léconomie national pour la vente et du ministre de lindustrie pour la production.
Du côté des usines de fabrication des emballages en plastique, rien nest encore fait pour trouver de solution de rechange. Un responsable de la société NODAPLAST, qui a requis lanonymat, plaide pour lintervention des autorités afin de trouver une solution consensuelle pour remplacer ces emballages en plastique.
« Au mois de février le ministre de lindustrie a effectué une visite dans nos installations pour nous confirmer la décision du premier ministre. Nous ne pouvons pas nous opposer à cette décision mais nous voulons que le gouvernement nous dise ce quil préconise comme alternative. Il y a quelques années nous avons commencé la production des matières dégradables malgré le coût de production élevé et cest lun des anciens ministres de lindustrie qui avait stoppé notre initiative. Et aujourdhui peut-on nous dire avec quoi on va commencer à emballer les aliments après achat ? Il nous faut une solution consensuelle, cest important », a-t-il indiqué.
Les sociétés brassicoles, de leur côté, affirment poursuivre des discussions avec les autorités à travers la Fédération des entreprise du Congo (FEC). Il sagit dun problème qui nécessite des concertations entre toutes les parties, a affirmé à DESKECO.COM, lun des responsables dune de ces sociétés.
Limportation, la commercialisation et la production des matières en plastique en RDC est une activité qui peut atteindre des centaines de millions de dollars chaque année.
Willy Akonda Lomanga et Rosette Lombo (stagiaire de lIfasic)