Lhomme daffaires et collectionneur dart congolais Sindika Dokolo, espère rentrer en RDC. Il veut rentrer pas pour la politique, mais pour investir. Il la dit au cours dune interview accordée à notre groupe de presse (ACTUALITE.CD et DESKECO.COM).
« La RDC est un océan dopportunités, mais des opportunités qui sont délaissées et abandonnées parce que les valeurs qui ont jusquici prévalues à la gestion de la chose publique ont été dun intérêt personnel, la corruption, la mégestion. Je suis de ceux qui pensent que le Congo sera avant tout reconstruit par les Congolais. Quand vous avez un homme daffaires congolais qui vient au Congo, cest vrai quil va toujours développer des opportunités en fonction de là où cest le plus intéressant pour lui. Mais nous, ce qui nous anime, ce nest pas seulement dans le sens de lopportunisme, mais un amour de notre pays, une volonté de développer notre pays ».
Pour attirer les investisseurs la RDC a besoin dune nouvelle gouvernance, clame t-il.
« Nous, nous attendons quil y ait une vision qui soit claire, qui soit expliquée par la nouvelle gouvernance : de dire quelles sont nos priorités, quels sont nos grands axes, quels sont les mécanismes quon veut mettre en place pour arriver à développer une classe dhommes daffaires nationaux. Cest dans ce cadre-là que je voudrais aller mexprimer ».
Fils dAugustin Dokolo Sanu, qui a créé dans les années 1970, la Banque de Kinshasa, la première banque à être dirigée (y compris dans ses succursales et agences) exclusivement par du personnel Congolais, Sindika a un devoir.
« Dun point de vue personnel, moi, jai un point qui est très cher à mon cur. Cest la question de la banque de mon père qui a été confisquée dans des conditions quon sait et mon premier combat par rapport au Congo, cest la réhabilitation du nom de mon père et de son héritage moral. Un des mes premiers projets sera dessayer de redévelopper la banque de mon père ».
Sindika, qui a investi dans plusieurs pays et possède des intérêts dans plusieurs entreprises, pense aussi étendre davantage son portfolio en RDC.
« Mais il y a dautres projets dans lesquels jai acquis un vrai savoir-faire, une vraie capacité. Jai des intérêts dans des sociétés qui développent des projets comme, par exemple, la structuration du financement et la réalisation des barrages électriques. Aussi dans le domaine minier et dans lagriculture ( ). Lagriculture peut nous permettre de donner énormément demplois, et dun point de vue macroéconomique daméliorer notre balance commerciale et datteindre un objectif que je nai pas suffisamment entendu au Congo ».
Interview réalisée par Stanis Bujakera