Faute dénergie électrique suffisante dans la capitale, la plupart des ménages recourent à lutilisation du bois pour la cuisson.
Selon les statistiques livrées par le projet «Makala», financé par lUnion Européenne, le bois représente plus de 85% de source d'énergie domestique à Kinshasa. La capitale congolaise consomme plus de 5 millions de tonnes de bois par an et qui proviendraient d'environ 60 000 dhectares de forêts naturelles périurbaines.
Ces données démontrent également que les chiffres ont doublé en une génération avec l'augmentation de la population urbaine.
Pour le projet «Makala», le volume de bois énergie vendu dans la ville de Kinshasa est de 4,8 millions de m3, soit 12 fois le volume officiel de la production du bois dans dautres provinces à lexemple de Kisangani qui consomme environ 200 000 m3.
Pour Jacqueline Fuani, ménagère dans la commune de Mont Ngafula, ses dépenses pour lachat des braises atteignent le 1/3 de largent alloué pour lachat de la nourriture.
Je dépense au moins entre 2000 et 3000 FC par jour pour la cuisson et autres besoins parce que l'électricité n'est pas en permanence. Et cela tous les jours alors que cet argent pourrait servir à autres choses, s'est-elle indignée.
Un sac de braise coûte 25 000 FC et nous ne sommes pas en mesure de l'acheter. Cependant nous recourons à la vente en détail de 500 et 1000 FC. Nous demandons à la SNEL de trouver une solution le plus rapidement possible pour nous fournir lélectricité en permanence. Cela pour éviter de faire des dépenses supplémentaires pour lénergie domestique, a dit Léontine Sukami, habitante de la commune de Kintambo.
Selon les études menées par le projet Makala entre 2009-2017, plus de 300 000 personnes sont impliquées dans le secteur du bois énergie à Kinshasa soit 20 fois le nombre de personnes travaillant officiellement dans le secteur forestier du pays (15 000 personnes).
Cynthia Basele/ Stagiaire de lUPN